16.02.2010 - Cérémonie d'hommage aux morts de la gendarmerie

16 février 2010

Message de M. Brice HORTEFEUX, Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, lors de la cérémonie d'hommage aux morts de la gendarmerie - Hôtel National des Invalides, Paris


Seul le prononcé fait foi –
 
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Directeur général,
Mesdames et Messieurs les autorités civiles et militaires,
Mesdames et Messieurs
En 2009, 11 militaires de la gendarmerie nationale ont perdu la vie en service. Depuis le début de l'année, 3 ont déjà été victimes du devoir, dont 2 lors du tremblement de terre qui a ravagé, le 12 janvier dernier, l'île d'Haïti.
A l'heure où, dans chaque département, préfets, élus locaux et chefs de services de l'État leur rendent solennellement hommage, je tenais, avec le ministre de la défense, Hervé MORIN, à être présent parmi vous, dans cette cour des Invalides, pour honorer leur mémoire et vous exprimer, au nom du président de la République, du Gouvernement et en mon nom personnel, le témoignage de mon admiration, de mon soutien et de ma sincère affection.

I.    Aux familles, aux proches et aux compagnons d'armes de celles et ceux qui ont servi la République jusqu'au sacrifice de leur vie, je veux redire ma compassion profonde, mais aussi ma détermination à faire vivre leur souvenir.

-> Leur souvenir doit vivre, tout d'abord, dans les rangs de la gendarmerie.
Malgré les sujétions, le danger et l'angoisse que cela signifiait, au quotidien, pour eux et leur famille, vos camarades avaient fait, comme vous, le choix de protéger leurs concitoyens.
Cet engagement, ils l'ont honoré jusqu'à leur dernier souffle sans jamais trembler, renoncer ou faillir. Serviteurs exemplaires de l'État, ils sont par leur abnégation, leur courage et leur dévouement des sources d'inspiration pour chaque gendarme de France.
? Leur souvenir doit vivre également dans l'esprit de nos concitoyens.
Parce qu'il n'est jamais banal de risquer sa vie, parce qu'il l'est encore moins de la risquer tous les jours, et moins encore de la risquer pour les autres, leur engagement au service de la collectivité restera gravé dans nos mémoires.
Ce sens de l'engagement, je le retrouve dans les yeux de chacun d'entre vous lors de mes déplacements. Vous savez que la délinquance sous toutes ses formes est une menace non seulement pour la paix publique dont vous êtes les garants, mais également pour la cohésion de la Nation à laquelle vous participez activement.

II.    Le lourd tribut payé, cette année encore, par la gendarmerie vient renforcer notre détermination à garantir au mieux la sécurité des agents de la force publique.

-> Aucune atteinte à votre dignité et à votre intégrité, aussi bénigne soit-elle, ne doit rester impunie.
A cet égard, je ne peux que me réjouir de la condamnation, vendredi dernier de l'assassin du commandant de gendarmerie Norbert AMBROSSE à 25 ans de réclusion criminelle.
-> Nous n'oublions pas non plus tous ceux qui ont été blessés dans l'exercice de leurs missions.
Vingt-et-un d'entre eux sont présents parmi nous aujourd'hui. Conscients du sacrifice dont ils portent les séquelles, nous leur témoignons toute notre reconnaissance et nous leur souhaitons une guérison complète afin qu'ils puissent exercer pleinement ce métier auquel ils se consacrent avec passion.

X

Que ce soit sur le territoire national dans le cadre des missions de sécurité, comme sur les théâtres d'opérations extérieures dans le cadre des missions de maintien et de rétablissement de la paix, vous êtes toujours en première ligne pour défendre l'ordre et le droit.
Quelle que soit la mission qui vous est confiée, quel que soit le lieu où il vous est demandé de l'accomplir, je vous demande de garder constamment en mémoire le souvenir de vos camarades victimes de leur devoir et de leur rendre le meilleur hommage qui soit au travers de votre excellence quotidienne.
Le témoignage des 11 morts de la gendarmerie en 2009 continuera de marquer et de forger votre identité et notre histoire collective. La reconnaissance de la Nation leur est, ainsi qu'à leur famille, pleinement acquise.