14.07.2009 - Garden party dans les jardins de l'Hôtel Beauvau

14 juillet 2009

Discours de M. Brice HORTEFEUX, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, lors de la garden party à l'occasion de la fête nationale du 14-Juillet dans les jardins de l'Hôtel Beauvau, le mardi 14 juillet 2009, 13h00.


Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les préfets,
Mesdames et Messieurs
Chers amis,

Je suis particulièrement heureux et honoré de vous accueillir, dans les jardins de l'Hôtel de Beauvau pour célébrer, ensemble, notre fête nationale qui est, tout à la fois, un élément essentiel de notre identité et un temps fort de notre unité.

C'est tout d'abord un élément essentiel de notre identité. Au même titre que le drapeau tricolore, que notre devise « Liberté, égalité, fraternité » ou que notre hymne, la Marseillaise, le 14 Juillet incarne, aux yeux du monde entier, les valeurs qui ont fait, font et feront la France : la défense de la paix et de la démocratie, la promotion des droits de l'homme et de la liberté des peuples, et la protection de la diversité culturelle.

C'est aussi un temps fort de notre unité. Cette fête fait partie des rares occasions que nous avons de partager, tous ensemble, une expérience commune. A ce titre, elle est un moment privilégié pour se souvenir que ce qui nous unit sera toujours plus grand que ce qui nous sépare. Comme Victor HUGO, « je crois à l'unité, à la persistance, à l'adhésion d'hier avec demain ».

I. Comme ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, je veux, avant tout, rendre hommage aux hommes et femmes, policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui, au quotidien, sont les garants de nos vies, de nos biens, de nos institutions et de notre territoire.

Je souhaite, tout particulièrement, adresser mes très vives félicitations à toutes celles et ceux qui, parmi vous, ont eu l'honneur de défiler, ce matin.

Parmi les 4 500 hommes et femmes à avoir descendu les Champs-Elysées à pied, les 370 à les avoir parcourus en motos, chars ou voitures, et la centaine à les avoir survolés, 1 750 font partie de la police nationale, de la gendarmerie nationale, des sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires.

L'affluence, l'enthousiasme et la fidélité des parisiens, cette année encore, traduit toute l'admiration, tout le respect mais aussi toute l'affection que les Français vous portent.

Quels que soient la forme de votre engagement, la nature de votre service ou le lieu de votre affectation, en France comme à l'étranger, vous constituez un modèle de courage et de responsabilité pour tous nos concitoyens. Je sais à quel point vos missions sont sensibles, souvent dangereuses, toujours exigeantes. Je sais aussi à quel point vous y faites, chaque fois, face avec détermination, honneur et abnégation.

En cet instant, j'ai une pensée toute particulière pour celles et ceux qui ont été blessés dans l'exercice de leur devoir, ainsi que pour les familles des défunts, membres de la police, de la gendarmerie comme de la sécurité civile. Si aucun mot n'effacera jamais la douleur de la perte d'un être cher, je veux, malgré tout, qu'ils sachent que nous ne les oublierons pas.

II. Tous ces hommes et ces femmes répondent à une mission qui nous a été confiée par le Président de la République : assurer la sécurité, partout et pour tous.

J'agis selon un principe simple : il ne doit y avoir ni territoire oublié, ni catégorie négligée, ni forme de délinquance tolérée. Il n'y aura pas de privilégié, ni d'exclu de la sécurité.

La tranquillité est le premier droit de nos concitoyens. Elle est donc notre premier devoir.

III. Face à ce défi, je serai un ministre de l'intérieur à la fois engagé, ouvert et protecteur.

Je ne serai pas un ministre qui restera sous les lambris de la République. Le ministère de l'intérieur ne doit pas être le château de Barbe Bleue, avec ses pièces fermées, pleines de secrets. C'est la raison pour laquelle je vous ouvre aujourd'hui cette maison de la République.

C'est aussi la raison pour laquelle je serai constamment sur le terrain, à votre rencontre, à la rencontre des victimes. Je ne resterai pas enfermé dans une citadelle ministérielle. J'agirai sans certitude mais avec conviction, passion et détermination.

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Comme vous le savez, le Président de la République a souhaité mettre l'Inde à l'honneur lors du défilé qui vient de s'achever, en conviant notamment son Premier ministre, Manmohan SINGH.

En ce jour de fête nationale, je voudrais à mon tour célébrer l'amitié franco-indienne par ce proverbe local : « Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hommes ».