Séance de questions d'actualité au gouvernement du 14 novembre 2012

Séance de questions d'actualité au gouvernement du 14 novembre 2012
Mercredi 14 novembre 2012, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu à une question du député Christian Jacob, lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Mercredi 14 novembre 2012, Manuel Valls, ministre de l'intérieur, a répondu à une question du député Christian Jacob, lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale.


Christian Jacob, député de Seine-et-Marne

Merci Monsieur le Président. Monsieur le Président, ma question s'adresse à Monsieur le ministre de l'Intérieur. Tous les gouvernements ont toujours eu une seule obsession, combattre le terrorisme dans le rassemblement et l'unité nationale. Mais hier, Monsieur le Ministre, dans cet hémicycle, vous avez tenu des propos d'une extrême gravité, des propos intolérables. Vous nous avez accusés d'avoir favorisé le retour du terrorisme en France. Vous avez perdu votre sang-froid, Monsieur le Ministre, et vous êtes le ministre chargé de la sécurité des Français et chargé de la sécurité de la France, ce qui est d'autant plus grave. Vous êtes fébrile parce que six mois après votre arrivée place Beauvau les chiffres de la délinquance sont catastrophiques ! Mais votre échec et l'échec de votre politique, Monsieur le Ministre, ne peut pas justifier toutes les outrances. Chacun à leur place et à leur façon, le président de la République et le président de notre Assemblée nationale que je remercie vous ont désavoué. Maintenant, Monsieur Valls, la décence et la dignité vous imposent de surmonter votre orgueil et de vous excuser, pas de banaliser vos propos par de petits regrets, mais d'avoir le courage et la grandeur de présenter des excuses en bonne et due forme à la représentation nationale et aux Français ! Nous vous écoutons, Monsieur le Ministre !

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur

Merci Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Président Jacob. Le président de la République a dit clairement les choses et j'ai déjà eu l'occasion de le dire hier comme ce matin, je regrette les propos que j'ai tenus ici dans cette assemblée, pour trois raisons. Il y a, sur ce sujet comme sur d'autres, mais notamment sur ce sujet, la nécessité de faire l'union entre toutes les forces politiques, entre tous les Français pour combattre le terrorisme. Et de ce point de vue-là, le meilleur exemple, c'est l'attitude de celui qui était candidat en mars, François Hollande, chef de l'Etat aujourd'hui. Son attitude a été celle d'un homme d'Etat et c'est ça l'exemple que nous devons suivre. La deuxième raison, vous l'avez dit, je suis le ministre de l'Intérieur et je suis totalement engagé dans la lutte contre le terrorisme, dans la lutte contre le crime, dans la lutte contre la délinquance. Et je me réjouis du vote en première lecture au Sénat de la loi antiterroriste par une grande majorité et cet après-midi devant la commission des lois je présente cette loi, elle est importante que nous la votions tous ensemble face à la menace. Sur les questions de sécurité, il faut rassembler, ne céder à aucune manipulation, à aucune polémique, à aucune provocation notamment quand on déforme les chiffres de la délinquance. Voilà mes principes, Monsieur le Président Jacob, ce sont des principes qui visent à faire de la sécurité une priorité parce qu'elle touche les plus modestes et les plus fragiles de notre société et sur ces principes, c'est-à-dire ne pas instrumentaliser le sujet de la délinquance et de la sécurité, je vous invite à me rejoindre.


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