Séance de questions d'actualité au Gouvernement du 29 janvier 2014

Séance de questions d'actualité au Gouvernement du 29 janvier 2014
Mercredi 29 janvier 2014, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu à une question du député Gwenaël Huet, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.

Mercredi 29 janvier 2014, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu à une question du député Gwenaël Huet, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.


Gwenaël Huet, Député UMP de la Manche

Merci Monsieur le Président. Ma question s’adresse à Monsieur le ministre de l’Intérieur. Monsieur le Ministre, les chiffres officiels de la délinquance pour l’année 2013 ont été rendus publics la semaine dernière par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Ces chiffres, Monsieur le Ministre, sont particulièrement mauvais et marquent l’échec de votre politique depuis près de deux ans. Les chiffres sont là : + 6,4% de cambriolages en zone urbaine, + 4,7% en zone rurale, une augmentation de 15% des homicides volontaires en zone rurale, 5,7% d’augmentation des violences aux personnes en zone rurale, 4% d’augmentation des vols sans violence dont 12% d’augmentation des vols à la tire. Il s’agit, Monsieur le Ministre, d’un échec majeur du gouvernement mais faut-il s’en étonner ? Faut-il s’en étonner lorsque l’on constate le laxisme de la politique pénale prônée par madame le garde des Sceaux ? Faut-il s’en étonner lorsqu’il n’y a plus de peine plancher ? Faut-il s’en étonner lorsqu’il n’y a plus de tribunaux correctionnels pour mineurs ? Faut-il s’en étonner lorsque ce gouvernement n’a de cesse ni de répit que de saper jour après jour les valeurs de notre société et notamment les valeurs de la famille ? Monsieur le Ministre, la sécurité est la première des libertés et le premier devoir de la collectivité envers les citoyens. Or, ce gouvernement apparaît tout aussi incapable d’inverser la courbe de la délinquance que d’inverser la courbe du chômage. Monsieur le Ministre, après 20 mois d’exercice, vous ne pouvez plus éluder vos responsabilités en vous réfugiant dans le passé. Quelles sont donc les réponses précises que vous pouvez aujourd’hui apporter à la représentation nationale ?

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur

Monsieur le Président, Monsieur le Député Huet. Quelle situation avons-nous trouvé il y a 20 mois ? La majorité précédente a supprimé 13 700 postes de policiers et gendarmes. Nous remplaçons tous les départs à la retraite et nous créons 500 postes de policiers et de gendarmes par an. Quelle situation avons-nous trouvé ? Une explosion des violences, + 27% des violences sur les personnes, une explosion des cambriolages, + 44% entre 2007 et 2012 pour les résidences principales, une police et une gendarmerie qui, par la politique du chiffre, n’avaient plus le moral et en plus aucune indépendance quant à la publication des chiffres puisque pendant cinq ans vous avez caché 130.000 faits par an, ça c’est votre bilan. Et face à cette situation, non seulement nous avons renforcé les moyens de la police, non seulement nous venons d’augmenter les moyens de fonctionnement et d’investissement, non seulement nous avons un outil statistique désormais indépendant mais, oui, nos priorités, c’est de lutter contre la violence sur les personnes et c’est de lutter contre ce fléau que représentent les cambriolages, notamment en zone rurale. Et, enfin, c’est la mise en place de 80 zones de sécurité prioritaires où nous obtenons des résultats probants. Monsieur le Député, sur ces questions, je l’ai dit et je le répète une nouvelle fois ici, vu vos résultats et vu l’attente des maires de toutes couleurs politiques, c’est ensemble que nous devrions travailler car la sécurité est un droit pour les Français et mérite un autre débat que les caricatures dont vous venez encore de faire preuve. Et enfin, Monsieur le Député, votre question comme celle que nous avons entendue tout à l’heure, comme les propos que j’ai entendus ici ou là, comme l’absence de condamnation véritable de la manifestation de dimanche, comme aussi les interrogations concernant ces fausses rumeurs vis-à-vis de l’école, ceux qui sapent la République c’est ceux qui sans cesse posent ces questions, qui sapent la vie politique ! Ceux qui défendent le pacte républicain, c’est ce Gouvernement et c’est bien cette majorité !


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