Séance de questions d'actualité au Gouvernement du 11 février 2014

Séance de questions d'actualité au Gouvernement du 11 février 2014
Mardi 11 février 2014, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu aux questions du député Gwenegan Bui, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.

Mardi 11 février 2014, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu aux questions du député Gwénégan Bui, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.


Gwénégan BUI, député PS du finistère

Merci monsieur le président. Chers collègues, ma question s'adresse à monsieur manuel Valls, ministre de l'Intérieur. Inondation à Morlaix, Redon, Pontivy, Quimperlé, Châteaulin, La Londe-les-Maures dans le Var ou encore à Bayonne ; tempête sur l'Île de Sein, à Locquirec et à Anglet. Le littoral français est confronté depuis maintenant plus d'un mois à des dégâts considérables, consécutifs aux intempéries exceptionnelles. Monsieur le ministre au cœur de cette tempête, aucun service n'a failli. Vous le savez, mais c'est mieux de le répéter ici. Pas failli quand il a fallu assurer la sécurité des biens et des personnes ; pas failli quand il a fallu se mobiliser à toute heure du jour et de la nuit ; pas failli quand les tensions et les risques étaient à leur maximum. Les agents du service public souvent pointés du doigt, considérés comme des charges par certains bien-pensants, ont remarquablement remplis leurs missions. Ils ont servi et protégé. Et je tiens ici à leur rendre hommage. Ces sinistres portent de grands coups au moral des habitants, au chiffre d'affaire des commerçants et à notre économie. Pour certains, c'est la troisième inondation en un mois et demi. Les dégâts matériels sont lourds aussi pour les collectivités locales qui doivent affronter des problèmes de sécurisation de sites, et voieries, d'ouvrages d'art détruits que les assurances ne rembourseront pas intégralement. Bien sûr les inondations et les tempêtes ne sont pas toujours prévisibles, car la nature ne se décrète pas, mais il faut tout faire pour éviter ce genre de catastrophe. Dans certains territoires comme à Morlaix, les études nombreuses s'empilent depuis 2004. Beaucoup de pages et peu de faits. Certaines solutions sont connues, mais elles n'ont pas été financées par le passé. Et ceux qui crient fort, aujourd'hui, ont une mémoire souvent bien courte. L'urgence après la crise est de ne pas laisser filer le temps, au contraire. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire comment le gouvernement entend mettre en œuvre ces études qui n'ont que trop tardées et quelles mesures il entend prendre pour aller plus vite pour la réparation ?

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur

Monsieur le président, monsieur le député Gwénégan Bui, notre pays, on peut même peut-être se mettre d'accord sur la question des inondations, je pense, notre pays fait face à un épisode d'intempéries et d'Inondations peu commun par l'ampleur du territoire concerné, par le nombre de nos compatriotes touchés évidemment par sa durée. Et comme vous, je veux saluer la mobilisation des sapeurs-pompiers, des forces de l'ordre, des préfectures, des élus, des agents des collectivités territoriales, et les opérateurs de service public en Bretagne, mais plus particulièrement sur la côte atlantique par ailleurs touchée par une pollution d''origine indéterminée Je n'oublie pas le Var et la corse qui ont affronté un nouvel épisode de pluie intense encore hier. Je veux souligner que Philippe Martin est depuis 48h00 présent sur le terrain auprès des populations concernées. Et je comprends aussi la lassitude et la fatigue psychologique que peuvent ressentir les sinistrés. Nous avons fait en sorte que l'Etat de catastrophe naturelle soit déclarées le plus rapidement possible, comme s'y tait engagé le Premier ministre. Beaucoup de communes bretonnes ont déjà bénéficié au cours du mois passé. La liste de ces communes sera actualisée sous 15 jours. Ensuite plusieurs missions ont débuté leurs travaux, en Bretagne pour tirer tous les enseignements de la gestion de ces inondations, de l'alerte aux crues, sans doute perfectible, vous avez raison, notamment à Morlaix, à leur prévention, dans le Var, et dans les Alpes Maritimes pour chiffrer les dégâts aux équipements des collectivités territoriales. Nous devons aller encore plus loin. Les collectivités doivent être pleinement impliquées dans la prévention. C'est l'objet de la nouvelle compétence en matière de prévention, des inondations introduites dans la loi sur les métropoles, et enfin il faudra bien sûr faire vivre cette compétence et l'articuler avec la stratégie nationale de gestion des risques d'inondation élaborée avec mes collègues Martin et Duflot qui sera définitivement adoptée dans les semaines à venir. Nous sommes auprès des populations et nous tirons les conséquences de ces épisodes pour être encore davantage efficace. Merci à vous.


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