Séance de questions d'actualité au Gouvernement du 11 décembre 2013

Séance de questions d'actualité au Gouvernement du 11 décembre 2013
Mercredi 11 décembre 2013, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu à une question de la députée Nathalie Appere, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.

Mercredi 11 décembre 2013, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a répondu à une question de la députée Nathalie Appere, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.


Nathalie Appere, députée PS (groupe SRC) de l'Ille-et-Vilaine

Merci, monsieur le président. Ma question s'adresse à Monsieur le ministre de l'Intérieur. La sécurité des Français est une priorité pour notre majorité. C'est une priorité budgétaire, comme en témoignent la mobilisation des moyens financiers et les créations de poste dans la police et la gendarmerie. C'est aussi une priorité organisationnelle. Dès 2012, nous avons mis en place des zones de sécurité prioritaires qui permettent de concentrer les moyens dans les localités les plus en proie à la délinquance. Le bilan des 64 ZSP mises en place est bon. La conjugaison des efforts de tous les acteurs de la chaîne pénale permet d'y faire reculer la délinquance, de démanteler les réseaux et de contribuer à restaurer la tranquillité publique à laquelle sont légitimement attachés nos concitoyens. Les députés de notre majorité tiennent à saluer la montée en puissance de ce dispositif efficace. Logiquement, nous soutenons pleinement votre décision, monsieur le ministre, annoncée aujourd'hui de créer 16 nouvelles zones de sécurité prioritaires sur le territoire national : Rennes, Caen, Villefontaine, Orléans, Reims, Forbach, Maubeuge, Lens, Lyon plus Paris, Le Havre, Torcy, Trappes, Toulon, Gonesse, Pointe-à-Pitre, Chambéry, Colombes, Valence. De nombreux bassins de vie bénéficieront de la mobilisation de nouveaux moyens. Mes chers collègues, il est déjà loin le temps où le débat sur la sécurité était instrumentalisé pour mettre tout le pays sous tension. Ceux qui, hier, mettaient tant d'énergie à parler de la sécurité des Français n'ont pas hésité à supprimer plus de 10 000 postes dans la police et la gendarmerie lors du précédent quinquennat. Curieux paradoxe. Monsieur le Ministre, la gauche préfère l'efficacité des actes aux proclamations inutiles.

Manuel Valls, ministre de l'Intérieur

Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, madame la députée, je n'ose vous remercier pour votre question. Vous avez eu raison de rappeler quel était (...) l'engagement du gouvernement depuis dix-huit mois. Nous créons une zone de sécurité prioritaire à Rennes et, ce matin, avec la garde des Sceaux, nous avons annoncé quinze autres zones de sécurité prioritaires en plus de celle de Rennes, plus quatre dispositifs existants qui seront étendus. C'est, en effet, un engagement du président de la République. Nous avons créé 64 zones de sécurité prioritaires avant les annonces de ce matin qui s'appuient sur la fin des suppressions de poste, vous l'avez souligné, la création de postes de policiers et de gendarmes, 400 à 500 par an, et puis une augmentation, modeste, mais une augmentation, contrairement à ce qui s'était passé au cours de ces dernières années, des budgets de fonctionnement et d'investissement de la police et de la gendarmerie. Il s'agit de lutter contre les violences, de lutter contre les trafics de drogue, de lutter contre les cambriolages, avec une nouvelle méthode qui s'assoit sur un partenariat efficace entre les forces de l'ordre et la justice et en nous appuyant sur les forces vives des territoires et, évidemment, les élus. Et puis, à partir des premiers bilans, nous constatons que nous obtenons des résultats, certes toujours fragiles, mais cela veut dire que nous sommes sur la bonne voie puisque le nombre de personnes mises en cause pour les affaires de trafics augmentent de 38 %, les atteintes à la tranquillité publique baissent de 11 %, les violences urbaines reculent de 27 % et les cambriolages dans ces ZSP baissent de 3 %. A Rennes comme ailleurs, j'ai la conviction que nous sommes sur la bonne voie et que les résultats que je viens d'évoquer trouveront, là aussi, une concrétisation grâce à la mobilisation de tous et en faisant de la sécurité non pas un sujet de discorde mais un sujet de rassemblement parce que c'est ce que les Français attendent. Je vous remercie.


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