Fuite d'un islamiste radical assigné à résidence
Communiqué de presse du ministère de l'Intérieur du 12 mai 2013.
Considéré comme l'un des responsables "du groupe de Francfort", condamné en mai 2007 à dix ans de réclusion dans le cadre de l'affaire dite des "filières tchétchènes", réseau qui projetait de commettre des attentats en France, et notamment à Strasbourg, monsieur Saïd Arif n'a pas satisfait ce matin à 9 heures à la première de ses quatre obligations quotidiennes de se présenter à la brigade de gendarmerie de Brioude. Condamné à une interdiction définitive du territoire français, monsieur Arif est en effet assigné à résidence à Millau (Aveyron) depuis décembre 2011 puis, à compter de mai 2012 en Haute-Loire, aucun pays n'ayant jusqu'alors manifesté le souhait de l'accueillir. En janvier 2012, alors qu'il venait d'être assigné à résidence à Millau, il avait déjà violé ses obligations pour rejoindre la Suède, avant d'être arrêté en mars, puis condamné pour ces faits à 6 mois de prison par le tribunal de Rodez.
Immédiatement diligentées ce matin, les investigations ont permis de constater que cet islamiste radical, dont le passé témoigne de la dangerosité, avait pris la fuite en subtilisant un véhicule appartenant à la famille du gérant de l'hôtel où il était hébergé.
Manuel Valls, qui souhaite une évaluation des modalités d'assignation à résidence des individus dangereux, tient à assurer nos concitoyens de la pleine mobilisation des services de police et de gendarmerie pour retrouver dans les meilleurs délais M. ARIF. Au-delà des recherches effectuées localement, il a également été procédé à une diffusion nationale urgente de la fiche de l'intéressé. Ce dernier devait par ailleurs être entendu mardi 14 mai par des enquêteurs de la police judiciaire pour avoir, dans un article de presse paru en mars, fait l'apologie du terrorisme, propos et comportement abjects et inacceptables que le ministre de l'Intérieur condamne avec la plus grande sévérité.