Intervention de M. Claude Guéant, Ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration - Villeparisis
- Seul le prononcé fait foi -
Monsieur le Député [UMP, Yves Albarello]
Monsieur le Maire [PS, José Hennequin]
Mesdames et Messieurs,
C’est un acte éminemment symbolique qui nous réunit aujourd’hui, ici, à Villeparisis.
Cette première pierre que je viens de poser, en effet, ce n’est pas seulement le lancement d’un chantier de construction. C’est, bien au-delà, le symbole de la politique que nous menons pour la sécurité des Français.
C’est, d’abord, le symbole de l’investissement de l’État.
Vous le savez, le monde traverse aujourd’hui une crise économique majeure, la plus importante, sans doute, depuis la Grande dépression de 1929.
Face à cette situation, nos finances publiques doivent être équilibrées.
Ce n’est pas discutable.
C’est une nécessité. C’est un enjeu de souveraineté nationale. Si, à l’inverse de la Grèce ou d’autres grands pays occidentaux qui ont vu leur note dégradée par les marchés au cours de ces dernières semaines, la France garde aujourd’hui les moyens d’agir, c’est que, depuis 2007, nous faisons effort pour combiner nos priorités politiques avec la maîtrise des dépenses publiques.
Au sommet de ces priorités, il y a, naturellement, la sécurité. Je dis "naturellement" car la sécurité est la première des libertés, celle qui conditionne l’exercice de toutes les autres.
C’est la raison pour laquelle, en dépit de la nécessaire maîtrise des dépenses publiques, en dépit de la contribution logique et attendue des forces de sécurité à cette mobilisation nationale, l’État ne cesse d’investir dans la modernisation des forces de sécurité.
Depuis 2002, ce sont 3,4 milliard d’euros qui ont été investis dans ce chantier.
En 2012, nous poursuivons sur cette voie.
Je me suis personnellement engagé, notamment, pour qu’un effort supplémentaire et particulier soit fait sur l’immobilier des forces de sécurité.
Grâce à cela, en 2012, 73 millions d’euros seront investis pour la restructuration, l’extension ou la construction de commissariats de police. C’est un effort significatif qui reflète bien la mobilisation de l’État pour la sécurité.
En région parisienne, outre Villeparisis, ce sont ainsi Boulogne-Billancourt, Le Raincy, Les Mureaux, Livry-Gargan, Sarcelles, Sevran et Torcy – où j’étais d’ailleurs tout à l’heure – qui bénéficieront de la construction d’un nouveau commissariat. En outre, les commissariats de Champigny et d’Evry feront l’objet de réaménagement ou d’extension.
Mais cette première pierre, c’est aussi le symbole de l’adaptation permanente de notre politique aux évolutions de la délinquance.
Vous le savez, depuis 2002, nous n’avons cessé de réformer notre politique de sécurité.
Notre conviction est en effet qu’une politique publique se construit dans la durée. Il n’est pas possible de se mettre au service des Français épisodiquement, de faire une réforme de temps à autre et de consciencieusement s’endormir sur ses lauriers entre deux efforts. Nous, c’est en permanence que nous nous soucions des Français. Parce que la délinquance évolue sans cesse, nous adaptons sans cesse notre politique. Nous menons une politique de sécurité dynamique.
Depuis 2002, nous avons renouvelé et adapté l’organisation des forces de sécurité :
Cette adaptation permanente ne doit pas seulement être celle de notre organisation. Elle doit aussi être celle de nos moyens.
Moyens matériels, bien sûr, en veillant à fournir aux forces de sécurité un équipement moderne. C’est le sens, par exemple, du "plan véhicules" que j’ai voulu, au sein du budget 2012, afin que les forces de sécurité disposent, en 2012, de 4 400 véhicules neufs. C’est un effort considérable, de 100 millions d’euros, qui permettra d’augmenter de 70% le nombre de véhicules livrés par rapport à 2010.
Mais moyens immobiliers, aussi, en partant du principe que les bâtiments des forces de sécurité ne sont pas des bâtiments comme les autres mais bien des outils de travail à part entière qui doivent être adaptés aux spécificités de leur métier :
C’est précisément parce que les bâtiments de la police participent au travail qu’elle conduit qu’ici, à Villeparisis, l’État s’engage pour mettre à votre disposition un nouveau commissariat.
Cantonnés dans des locaux dépassés et trop petits, vous étiez en effet contraints de travailler en partie dans des préfabriqués installés à l’arrière du bâtiment officiel du commissariat.
Ces conditions de travail n’étaient évidemment pas satisfaisantes.
À partir de septembre prochain, vous disposerez, avec le nouveau commissariat dont je suis venu aujourd’hui poser la première pierre, d’un bâtiment parfaitement adapté à vos besoins.
Vous le voyez, Mesdames et Messieurs, la pose de première pierre à laquelle nous venons de procéder est pleine de sens.
Elle symbolise les efforts de l’État pour soutenir et faire avancer sa politique de sécurité.
Mais elle reconnaît, aussi, la qualité de votre engagement, à vous, les 69 policiers du commissariat de Villeparisis. Comme l’ensemble de vos collègues à travers la France, je connais vos efforts et votre dévouement.
Que la construction de ce nouveau commissariat soit, à vos yeux, la marque de la confiance que nous vous faisons et une incitation à toujours plus vous investir dans le service de nos concitoyens.