Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Premier ministre, Monsieur le secrétaire d’État. Monsieur le Premier ministre, vous avez proposé au président de la République, qui l’a accepté, de me nommer dans ces fonctions particulièrement importantes de ministre de l’Intérieur, je voulais d’abord vous en remercier. Vous dire que, au moment d’accepter cette proposition on s’interroge, on s’interroge sur la responsabilité qui est celle du ministre de l’Intérieur, on s’interroge sur la capacité à assumer cette fonction, et très vite on se rassure. On se rassure parce que ce ministère est à la tête de 300 000 femmes, hommes, totalement engagés, totalement dévoués, des préfets, des sous-préfets, des policiers, des gendarmes, des sapeurs-pompiers, des fonctionnaires, des hauts fonctionnaires, qui, dans l’administration au quotidien, jour et nuit, sont mobilisés pour garantir le premier droit constitutionnel de nos concitoyens, celui à la sécurité.
Vous avez, Monsieur le Premier ministre, rappelé combien pour ce gouvernement la sécurité était un sujet de préoccupation majeure, mais comment il était aussi un sujet d’engagement total, d’un point de vue budgétaire, d’un point de vue politique. Je sais votre attention, je sais l’exigence du président de la République au quotidien, au quotidien pour que ce droit fondamental soit garanti.
Je pense évidemment à la lutte contre le terrorisme, je pense évidemment à ce travail du quotidien, là encore jour et nuit, qui est mené par les équipes du ministère de l’Intérieur pour démanteler, pour préserver, pour garantir là encore la sécurité de chacune et de chacun.
Je pense à la police de sécurité du quotidien. Vous avez, avec Gérard Collomb, Monsieur le Premier ministre, porté des choix, des choix significatifs d’un point de vue budgétaire, des choix significatifs en termes d’organisation, et il est essentiel que nous puissions continuer sur ce champ-là.
Je pense aussi à la mobilisation de ces femmes, de ces hommes, de ces sapeurs-pompiers volontaires, 195 000 personnes qui sont mobilisées au quotidien, et vous avez évoqué la situation dramatique que connaît le Sud de la France, et on sait que notre force de sécurité civile est, sur ce sujet-là, majeure. Je sais aussi l’engagement des militaires mobilisés sur les enjeux de sécurité civile.
Je pense aussi à la sécurité publique, vous étiez maire, Monsieur le Premier ministre, je l’ai été aussi, et chacune et chacun sait toute l’importance de garantir, soit sur des sites de grands projets, mais là encore, sur des événements plus quotidiens tels que des manifestations, la sécurité de celles et ceux qui manifestent, mais de celles et ceux, aussi, qui doivent être protégés dans ces moments-là.
Le champ d’action de ce ministère est extrêmement large, mais il est incarné par des femmes, des hommes, qui font l’honneur de la République, il est incarné par des femmes, des hommes, qui savent toujours trouver l’énergie de se dépasser, et cette énergie-là ce droit être la nôtre à Laurent Nunez et à moi-même. Elle sera, Mesdames, Messieurs, à votre service, chaque jour, 24/24 heures, sans repos, sans attente, sans perte de temps, parce que la sécurité de nos concitoyens implique cet engagement total, cet engagement du quotidien. Nous l’incarnerons à vos côtés, nous le porterons grâce à vous.
Intervention de Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, à l'occasion de la passation de pouvoir le mardi 16 octobre 2018