Intervention de Bernard Cazeneuve sur France 3 le 3 mars 2015

Intervention de Bernard Cazeneuve sur France 3 le 3 mars 2015
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Intervention de Bernard Cazeneuve au Grand soir 3 le 3 mars 2015


Louis Laforge :

En pointe sur ce dossier, son ministre de l’Intérieur, qui l’accompagnait d’ailleurs à Strasbourg, vous l’avez vu, et qui lui a succédé place Beauvau, depuis les attentats de Paris, Bernard Cazeneuve, également en charge des cultes, a changé de dimension au sein du gouvernement, et même dans l’opinion publique, l’ex-secrétaire d’Etat au Budget s’est révélé grâce à la fermeté de ses décisions et à la justesse de ses mots. Son portrait, signé Danielle Sportiello et Xavier Deperte.

Danielle Sportiello :

C’est dans la petite bibliothèque qu’il préfère travailler, plus intime que le bureau officiel, plus pratique aussi pour un ministre de l’Intérieur qui n’a pas souvent l’occasion de s’échapper pour aller voir sa famille, juste à côté.

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur :

C’est un bureau qui a pour avantage de me permettre de travailler beaucoup en étant proche de ma famille, et puis c’est un bureau qui est entouré de livres, qui est extrêmement silencieux, comme vous pouvez le constater, et qui est très propice à la concentration, à la réflexion, et c’est un bureau que j’aime beaucoup.

Danielle Sportiello :

Peu porté pour les coups de menton, il passait plus au début pour un homme de dossiers que pour un homme à poigne, difficile de succéder à Manuel Valls. Pourtant, dans le bureau officiel, où tant de ministres de l’Intérieur l’ont précédé, une photo, lui et le Premier ministre, prise le 13 janvier, où l’Assemblée nationale applaudit sa gestion des attentats terroristes à Paris.

Bernard Cazeneuve :

Ça m’a beaucoup ému, ça m’a même bouleversé et j’en ai été très fier.

Danielle Sportiello :

Il y a un an, lors de sa nomination, on le surnommait le deuxième flic de France derrière Manuel Valls. Mais aujourd’hui, même le Premier ministre soutient avec humour que personne ne pourra remplacer l’actuel ministre de l’Intérieur après son passage place Beauvau.

Manuel Valls, Premier ministre :

Après celui de Bernard Cazeneuve, je ne pourrai pas survivre !

Bernard Cazeneuve :

Les événements du mois de janvier ont créé une relation fraternelle, et le fait que nous soyons en accord sur ce qu’il convient de faire facilite beaucoup la tâche.

Danielle Sportiello :

Ce qui facilite aussi beaucoup la tâche, c’est que ce ministre-là n’affiche aucune ambition ni pour Matignon ni pour l’Elysée. Bernard Cazeneuve, le ministre qui reste toujours à sa place, au service de l’Etat, et de François Hollande, quel que soit son ministère. Trois portefeuilles déjà en trois ans. Il a même remplacé au pied levé Jérôme Cahuzac au Budget. François Hollande le lui avait demandé, et un long parcours politique commun, ça crée des liens !

Bernard Cazeneuve :

C’est donc une relation respectueuse – il est le président de la République, et vous savez le respect que j’ai pour les institutions – et en même temps très confiante, et je crois pouvoir le dire, très complice.

Danielle Sportiello :

Complice, même avec Alain Juppé, lors d’un déplacement à Bordeaux, à la rencontre des représentants du culte musulman, c’est le maire de Bordeaux lui-même qui accueille le ministre de l’Intérieur. De quoi restaurer l’image d’une unité nationale bien écornée. Concertation et rapprochement au sein du gouvernement, lors d’une démonstration des forces de l’ordre à la prison de Fresnes, Bernard Cazeneuve est aux petits soins avec Christiane Taubira, la Garde des sceaux tellement attaquée et pas seulement à droite, alors police et justice enfin main dans la main ?

La journaliste :

C’était convaincant Monsieur le Ministre ?

Bernard Cazeneuve :

…Vous avez vu, ça vous a impressionnée, j’espère !

Danielle Sportiello :

Bernard Cazeneuve, devenu le vrai patron de la police et du renseignement, jouera-t-il encore les bons petits soldats si on lui demande une fois de plus de changer de ministère ? Réponse si un prochain remaniement doit avoir lieu après les départementales.

Louis Laforge :

Et des élections qui auront lieu, vous le savez, les 22 et 29 mars prochains.


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