Conflit israélo-palestinien – Violences en marge de manifestations en France

Conflit israélo-palestinien – Violences en marge de manifestations en France

Intervention de Bernard Cazeneuve au Journal de 20 H de France 2 le 21 juillet 2014


Julian Bugier 
Ce soir, principale information, on apprend que la prochaine manifestation pro-palestinienne, prévue mercredi, est finalement autorisée. C’est une surprise, puisque ce matin encore, le gouvernement faisait preuve de fermeté sur le respect de ces interdictions. Bonsoir, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, merci d’être en direct avec nous. Pourquoi cette marche arrière, Monsieur le Ministre ? Ce matin, vous disiez vous-même que l’interdiction était la bonne décision. On a franchement du mal ce soir à comprendre la logique, à vous suivre.

Bernard Cazeneuve
Il y a eu soixante manifestations d’organisées ce week-end, autorisées par les préfets et par le gouvernement. Le principe général, c’est celui de l’autorisation de ces manifestations et nous en avons interdit quatre, quatre sur plus de soixante qui ont été organisées. Pourquoi ? Parce que nous avions des informations qui nous laissaient à penser que si ces manifestations avaient lieu, il y avait des risques sérieux de troubles à l’ordre public. C’était notamment le cas à Sarcelles – vous l’avez dit vous-même dans votre reportage – il y avait des affiches apposées sur des abribus qui appelaient à ce que l’on fasse – je cite – « des descentes chez les juifs ». Quand un ministre de l’Intérieur et un gouvernement ont des informations selon lesquelles on informe qu’une manifestation peut tourner à l’affrontement…

Julian Bugier
Oui, mais qu’est-ce qui a changé, Monsieur le Ministre, entre hier et mercredi prochain ?

Bernard Cazeneuve
Tout simplement parce que la manifestation qui est organisée mercredi prochain est une manifestation qui est organisée par des organisations responsables, qui ont accepté de trouver un accord avec la Préfecture de police sur un trajet, qui permettra à l’ordre public d’être assuré, avec des organisateurs qui ont eux-mêmes pris leurs responsabilités. J’ai donné la doctrine la semaine dernière, je l’ai réaffirmée ce matin, lorsque les manifestations présentent un risque de troubles à l’ordre public, elles seront interdites. Lorsqu’il y a la possibilité de négocier avec les organisateurs un trajet et des conditions de déroulement de ces manifestations qui garantissent l’intervention des forces publiques dans de bonnes conditions, elles seront maintenues. Il n’y a pas d’interdiction générale de manifester. Il y a une interdiction de manifester lorsque des manifestations présentent des risques de troubles à l’ordre public. C’est ça la doctrine du gouvernement et c’est ce qui a été appliqué de façon très claire.

Julian Bugier
Merci, Bernard Cazeneuve, d’avoir été ce soir en direct avec nous pour cette réaction.


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