02.09.2015 - Intervention de Bernard Cazeneuve sur Europe 1

02.09.2015 - Intervention de Bernard Cazeneuve sur Europe 1
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Bernard Cazeneuve était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, mercredi 2 septembre 2015

Bernard Cazeneuve était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, mercredi 2 septembre 2015


Thomas SOTTO

Jean-Pierre ELKABBACH, vous recevez Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, qui arrive du 18e arrondissement, messieurs c’est à vous.

Jean-Pierre ELKABBACH

Quelle vie la vie d’un ministre de l’Intérieur, Bernard CAZENEUVE merci d’être avec nous, bienvenue. Depuis 6H00 ce matin, en effet, vous étiez dans le 18e sur les lieux de l’incendie qui a ravagé un immeuble de 6 étages avec une force et une violence qui ont surpris. Le bilan est très lourd.

Bernard CAZENEUVE

Le bilan est très lourd, huit morts, dont deux enfants, quatre blessés en urgence relative, qui ont été transportés vers les hôpitaux, une intervention extrêmement lourde et difficile par des sapeurs-pompiers de Paris et des policiers.

Jean-Pierre ELKABBACH

Qui ont sauvé encore des vies.

Bernard CAZENEUVE

Qui ont encore sauvé des vies en prenant tous les risques. Je veux bien entendu dire notre immense tristesse, toute notre compassion, nous l’avons exprimée avec Anne HIDALGO, à l’instant, sur place, adresser aussi mes remerciements à ceux qui ont conduit les opérations de secours.

Jean-Pierre ELKABBACH

Qui habitait cet immeuble ?

Bernard CAZENEUVE

C’était des familles, c’était un immeuble privé, avec un digicode, donc sécurisé, qui était un immeuble qui avait fait visiblement l’objet d’une rénovation récente.

Jean-Pierre ELKABBACH

Donc il n’y a pas de vétusté qui rende dangereux cet immeuble ?

Bernard CAZENEUVE

Non, il n’y a pas de vétusté, ce n’est pas du tout un squat, ce n’est pas un immeuble vétuste, ce n’est pas un immeuble qui…ruines, c’est un immeuble privé, qui appartenait à un propriétaire privé, qui avait fait l’objet visiblement de travaux récents, et comme vous avez pu le constater, sous l’autorité du procureur, l’action publique est engagée, l’enquête est en cours.

Jean-Pierre ELKABBACH

Justement, pourquoi une enquête ?

Bernard CAZENEUVE

Parce que la piste criminelle est privilégiée.

Jean-Pierre ELKABBACH

La piste criminelle est privilégiée ?

Bernard CAZENEUVE

Rien n’est encore établi, il faut être prudent, mais enfin cette piste est pour l’instant regardée avec beaucoup d’attention et ça implique une enquête…

Jean-Pierre ELKABBACH

Pourquoi ? Parce qu’on a à l’origine du feu, des signes, des indices, que ?

Bernard CAZENEUVE

Parce qu’il y a eu une première alerte dans la nuit, les services sont intervenus, puis le feu a repris après que l’immeuble avait été fermé, et sécurisé, donc il y a…

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais pourquoi cette alerte ?

Bernard CAZENEUVE

Pourquoi cette alerte ?

Jean-Pierre ELKABBACH

Pourquoi cette première alerte, et cette deuxième alerte ?

Bernard CAZENEUVE

Une première alerte parce qu’il y avait eu une première tentative, et donc, à partir de ce moment-là on est intervenu, et puis l’immeuble a été sécurisé.

Jean-Pierre ELKABBACH

Est-ce que ça peut être lié à un trafic de drogue ?

Bernard CAZENEUVE

Non, écoutez, il est trop tôt pour dire les choses, il y a des éléments qui doivent être consolidés, une enquête qui est en cours, une hypothèse privilégiée, mais tout cela, encore une fois, il faut être très prudent, ce n’est pas parce qu’une piste est privilégiée qu’elle est, à la fin de l’enquête, la piste avérée…

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais elle n’est pas exclue.

Bernard CAZENEUVE

Mais elle n’est pas exclue, voilà.

Jean-Pierre ELKABBACH

Six trains Eurostar et un millier de passagers sont bloqués, en attente de solution depuis plusieurs heures, c’est la pagaille, le chaos assez monstre dans le tunnel sous la Manche, des migrants sont entrés sur les voies du tunnel, certains sur les toits des trains, il a fallu que les forces de l’ordre interviennent cette nuit. Jusqu’à quand ça va durer ? Est-ce qu’il est impossible d’empêcher de tels actes, de telles intrusions ? Je sais que vous les avez réduites, depuis le mois de juillet, mais on ne peut pas les empêcher ?

Bernard CAZENEUVE

Non, mais prenons ce sujet de façon rationnelle, parce qu’à chaque qu’il y a des problèmes de cette nature c’est les commentaires de toutes sortes, inspirés parfois, d’ailleurs, par des campagnes électorales qui…

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais il ne faut pas nier qu’il y a une exaspération des Français.

Bernard CAZENEUVE

Moi je veux apporter des réponses précises. Qu’est-ce que nous avons fait à Calais. Il y a des intrusions, ces intrusions ont été importantes au début du mois de juillet. J’ai mobilisé à Calais, pour la sécurité des Calaisiens et du tunnel, 1300 policiers, 7,5 unités de forces mobiles sont plus particulièrement concentrées sur la sécurisation des infrastructures à Calais. Qu’est-ce qui s’est passé au terme de la mobilisation de l’ensemble de ces moyens ? Un, on ne peut entrer par le port, donc le port est sécurisé. Sur le tunnel nous avons, par les équipements de sécurité, la mobilisation de ces unités de forces mobiles, là aussi réussi à diminuer les intrusions. Il y a un point, qui est à Fréthun, où il y a, aujourd'hui, des équipements, qui relèvent de la compétence de RFF, qui n’ont pas encore été mis en place. Ils le sont, ils commencent à l’être depuis lundi, parce que j’ai demandé à RFF de procéder à la mise en place de ces équipements. Par ailleurs, il faut bien comprendre à Calais que, ce que nous faisons à Calais en matière de sécurité c’est une coproduction, il y a la responsabilité du ministère de l’Intérieur, il y a la responsabilité des opérateurs et il y a la responsabilité des Britanniques, j’ai demandé aussi aux Britanniques, pour parfaire ces équipements de sécurité, de mettre 35 millions d’euros, c’est l’objet de l’accord que j’ai signé. Et, le nombre d’intrusions a diminué, mais il y en a encore, parce qu’il y a ce point faible, et nous réglons ce problème.

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais vous les jugez inadmissibles…

Bernard CAZENEUVE

Mais ces intrusions sont…

Jean-Pierre ELKABBACH

Est-ce qu’on peut les empêcher un jour ou l’autre, assurer la sécurité du trafic et des passagers ?

Bernard CAZENEUVE

Mais, Jean-Pierre ELKABBACH, nous avons diminué considérablement ces intrusions, notre objectif est de les réduire à zéro, c'est-à-dire de bien envoyer, de bien faire comprendre, notamment aux passeurs qui sont de véritables acteurs de la traite des êtres humains, que c’est zéro passage. Nous mobilisons pour cela tous les moyens du ministère de l’Intérieur, et en nombre, et je souhaite, et c’est le cas, que tous ceux qui procèdent à ces intrusions et qui font l’objet d’une arrestation soient judiciarisés, parce qu’il s’agit de faits graves, qui peuvent porter atteinte à la vie des migrants eux-mêmes, je rappelle que neuf d’entre eux sont morts, et il faut, dans cette affaire-là, encore une fois, que chacun agisse à son niveau, et je constate, au cours des dernières semaines, qu’il y a eu une judiciarisation systématique de ceux qui procèdent à ces intrusions et c’est normal, parce que la fermeté et l’humanité ça marche ensemble.

Jean-Pierre ELKABBACH

Ces migrants, ils sont donc responsables de délit. A l’instant Xavier BERTRAND vous demande si vous avez l’intention de les expulser ?

Bernard CAZENEUVE

Je vais donner à Xavier BERTRAND des éléments extrêmement précis, je pense que ce sera y compris utile pour…

Jean-Pierre ELKABBACH

Pour d’autres.

Bernard CAZENEUVE

Pour la cohérence et la bonne tenue de la campagne électorale, puisqu’il s’agit de cela le concernant. Tous ceux qui sont en situation irrégulière à Calais sont éloignés. J’ai procédé, en 2014, à 1000 éloignements, de migrants, qui étaient en situation irrégulière et qui ne relevaient pas de l’asile en France. Je l’ai fait avec les Britanniques.

Jean-Pierre ELKABBACH

Vous les éloignez, vous ne les expulsez pas ?

Bernard CAZENEUVE

Mais, les éloigner ça veut dire reconduite à la frontière, ça veut dire reconduite dans leur pays d’origine, ça veut dire ça éloigner, et je continue de le faire de façon encore plus intense en 2015, puisque nous avons organisé, avec les Britanniques, un dispositif de retour de ceux qui relèvent de l’immigration économique irrégulière. C’est la seule solution pour pouvoir accueillir dans des conditions humaines ceux qui sont réfugiés et qui doivent l’être en France. Donc, la fermeté est totale. Je dois dire également à Xavier BERTRAND, et à l’ensemble de ceux qui font des commentaires, que nous avons reconduit à la frontière 13 % d’étrangers de plus au cours de l’année dernière, qu’il n’y en avait, depuis 2012, au cours des années…

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais quand vous avez des Syriens ou des Africains, qui viennent de dictatures, qu’est-ce que vous leur faites ?

Bernard CAZENEUVE

Et je dis à Xavier BERTRAND que si sa proposition consiste à renvoyer entre les mains de Daesh ou de Bachar EL-ASSAD les Syriens ou les Irakiens qui relèvent du statut de réfugié en France, ça ce n’est plus la tradition française, ce n’est plus la République, et j’espère que ce n’est pas la conception qu’il a de ce qu’est la République française et la tradition de notre pays.

Jean-Pierre ELKABBACH

Hier Fabrice LEGGERI, qui est le numéro 1 de FRONTEX, a révélé un trafic de passeports pour de faux Syriens. Il y a des tricheurs, est-ce que ce n’est pas dangereux ?

Bernard CAZENEUVE

C’est dangereux et nous le combattons, là aussi des éléments extrêmement précis. Nous avons démantelé à Calais, seulement à Calais, 20 filières depuis le début de l’année, c’est près de 500 personnes…

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais elles se renouvellent.

Bernard CAZENEUVE

Mais attendez, c’est près de 500 personnes que nous avons neutralisées. En France, en France, depuis le début de l’année 2015, ce sont 3300 personnes appartenant à des filieres qui font de la fraude documentaire, qui aident des migrants irréguliers à passer, que nous avons arrêtés et judiciarisé.

Jean-Pierre ELKABBACH

Il y a tellement de questions à vous poser, par exemple…

Bernard CAZENEUVE

Non, mais voyez ces chiffres-là, ce sont des chiffres extrêmement précis, ils sont vérifiables par la représentation nationale, ils témoignent de la fermeté d’une position, et j’appelle chacun, Jean-Pierre ELKABBACH, sur ces sujets, non pas à l’irrationalité, non pas à l’outrance, mais à la responsabilité, parce qu’il y a, derrière les sujets dont on parle, une réalité humaine qui est extrêmement douloureuse et qui doit appeler de la dignité dans les propos et de la vérité dans les faits.

Jean-Pierre ELKABBACH

Est-ce que les réponses aux demandeurs d’asile vont être accélérées ?

Bernard CAZENEUVE

J’ai pris là aussi une disposition législative, une loi, pourquoi ? Parce que nous avons trouvé une situation où il y avait énormément de demandeurs d’asile dont la situation n’était pas traitée…

Jean-Pierre ELKABBACH

C’était 24 mois, c’est combien maintenant ?

Bernard CAZENEUVE

Il fallait 24 mois, c’est 9 mois. Nous avons mis en place des dispositifs qui permettent d’augmenter les moyens de l’administration, c’est 12.000 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile que nous avons créées, c'est-à-dire que nous sommes en train de mettre la France en situation de faire face à cette situation.

Jean-Pierre ELKABBACH

Les déboutés du droit d’asile, qui sont de plus en plus nombreux, deviennent des clandestins, des irréguliers, qu’est-ce que vous faites ? Est-ce que vous les reconduisez à la frontière, ou chez eux ?

Bernard CAZENEUVE

Mais, qu’elle était la situation là aussi ? Le nombre de demandes d’asile a explosé en France entre 2007 et 2012, et le nombre de déboutés du droit d’asile, non reconduits aussi, avec un système « embolisé », qui sur le plan humain ne remplissait pas ses missions, qu’est-ce que nous faisons ? Nous réformons l’asile, et ceux qui sont déboutés du droit d’asile ont vocation à être reconduits à la frontière, c’est la raison pour laquelle j’ai pris une disposition sur l’asile, et je prends une disposition, avec la loi sur l’immigration, pour faciliter ces retours dans des conditions humaines, parce que sinon il n’y a pas de possibilité d’accueillir évidemment les demandeurs d’asile.

Jean-Pierre ELKABBACH

Très vite. La solution elle est plus européenne que nationale.

Bernard CAZENEUVE

Mais bien entendu.

Jean-Pierre ELKABBACH

La chancelière MERKEL a sonné l’alarme, « si l’Europe », dit-elle, « n’arrive pas à une répartition équitable des réfugiés, la question de Schengen se posera. » Est-ce qu’on n’est pas en train d’aller vers Schengen 2 ?

Bernard CAZENEUVE

Mais la chanceliere a dit des choses que nous avions dites nous-mêmes, et depuis le mois d’août dernier, parce que c’est la France qui a été dans…

Jean-Pierre ELKABBACH

Alors comment…

Bernard CAZENEUVE

Jean-Pierre ELKABBACH, laissez-moi dire deux choses. La France a été dans la proposition en permanence. J’ai fait le 30 août 2014, vous pouvez le vérifier, une tournée des capitales européennes qui m’a donné l’occasion de formuler les propositions françaises qui ont été reprises, en partie, par la Commission. Quelles étaient ces propositions ? un, travailler avec les pays de provenance, deux, mettre en place un dispositif au moment du franchissement des frontières de l’Union européenne, qui permette de distinguer les migrants économiques de ceux qui relèvent du statut de réfugié, pour reconduire les migrants économiques et accueillir rapidement ceux qui relèvent du statut de réfugié, et éviter l’errance dans les conditions que l’on voit sur les routes de l’Union européenne, et une politique d’asile qui permette la solidarité à l’intérieur de l’Union. Voilà quelles étaient les propositions françaises. Elles sont désormais portées en France…

Jean-Pierre ELKABBACH

Est-ce qu’il ne faudra pas renforcer Schengen pour justement ne pas en sortir ?

Bernard CAZENEUVE

Mais là aussi, je dis à l’opposition la chose suivante – qui nous répète à l’infini qu’il faut faire Schengen 2 – mais c’est quoi Schengen 2 ? Est-ce que vous leur avez posé une fois la question de savoir ce qui différenciait Schengen 1 de Schengen 2 ? J’ai compris hier que Schengen 2, enfin, en lisant une dépêche AFP, c’était Schengen 1 avec un engagement des Etats de respecter Schengen 1. Mais les Etats qui ont adhéré à Schengen 1 ont déjà pris l’engagement de respecter Schengen 1. Donc, qu’est-ce que nous faisons sur ce sujet-là, nous, ce gouvernement ? Nous disons, un, aux frontières extérieures de l’Union européenne il faut un dispositif de contrôle de ces frontières, c’est pour ça que nous avons substitué à l’opération Mare Nostrum, initiée par les Italiens, une opération de FRONTEX qui est aussi une opération de contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne.

Jean-Pierre ELKABBACH

Mais insuffisant.

Bernard CAZENEUVE

Deux, il faut qu’en Italie et en Grèce on distingue ce qui relève du statut de réfugié de ceux qui sont migrants économiques irréguliers, et qu’on négocie avec les pays de provenance des clauses de retour. Et trois, il faut qu’à l’intérieur des frontières de l’Union européenne, à l’intérieur des frontières de l’Union européenne, sur la lutte contre le terrorisme, il y ait des contrôles simultanés et coordonnés pour être plus efficace dans la lutte contre le terrorisme. Voilà très concrètement ce que nous faisons.

Jean-Pierre ELKABBACH

Dernière question. Les premiers des 1000 tracteurs des agriculteurs sont en route pour bloquer Paris demain. Paris paralysé, Paris entravé, Paris blessé.

Bernard CAZENEUVE

Comme vous y allez.

Jean-Pierre ELKABBACH

Oui, pas admissible. Ce matin est-ce que vous prévenez que les casseurs seront les payeurs ?

Bernard CAZENEUVE

Nous avons tout fait, avec la préfecture de police et les services de mon ministère, pour que cette manifestation se passe bien, et nous l’avons préparée en liaison avec les organisations agricoles, et j’appelle chacun à la responsabilité…

Jean-Pierre ELKABBACH

Est-ce que vous dites que les auteurs de violences seront condamnés ?

Bernard CAZENEUVE

Mais aucun auteur de violences, en France, n’a vocation à demeurer dans l’impunité, et j’appelle chacun à la responsabilité à la veille de cette manifestation.

Jean-Pierre ELKABBACH

Les casseurs seront les payeurs ?

Bernard CAZENEUVE

Comme toujours, cela doit être le cas.

Jean-Pierre ELKABBACH

Pas toujours. Pas toujours.

Bernard CAZENEUVE

Toujours.

Jean-Pierre ELKABBACH

Non, l’autoroute A1 ce n’est pas toujours !

Bernard CAZENEUVE

Mais, sur l’autoroute A1 nous étions, puisque vous m’interrogez sur ce sujet, j’en dis un mot – on ne peut pas évoquer ce sujet sans que je réponde, puisque c’est une adresse à la responsabilité du gouvernement. Que s’est-il passé sur l’autoroute A1…

Jean-Pierre ELKABBACH

Ah non, non…

Bernard CAZENEUVE

Non, non, Jean-Pierre ELKABBACH, vous me posez une question, vous me permettrez d’y répondre précisément, parce que là aussi j’ai vu toute une série de commentaires. Il y a quatre morts, et les quatre morts, un gendarme et trois personnes dont un enfant. C’est moi qui suis allé à l’hôpital, aucun des commentateurs, pour voir les familles et les drames, et nous avons estimé…

Jean-Pierre ELKABBACH

Et aux obsèques du gendarme hier.

Bernard CAZENEUVE

Exactement, et par conséquent, dans un contexte comme celui-ci, nous avons privilégié, par respect pour ceux qui avaient trouvé la mort, et qui n’étaient pas encore enterrés, le dialogue sur toute autre forme d’action. Voilà ce que nous avons fait. Parce qu’il y a des circonstances, dramatiques, ou il y a aussi la possibilité parfois d’essayer de régler les problèmes par le dialogue d’abord, et c’est ce que nous avons essayé de faire.

Jean-Pierre ELKABBACH

Merci, bonne journée.

Bernard CAZENEUVE

Merci.


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