Tour de France : le ministère de l’Intérieur dans la course !

Tour de France : le ministère de l’Intérieur dans la course !
28 août 2020

Le ministère de l’Intérieur est un partenaire majeur du Tour de France. Il intervient dans des domaines permettant à cette épreuve mondialement connue de se dérouler dans de bonnes conditions de sécurité pour tous. L’ensemble des composantes territoriales du ministère (préfectures, Police nationale, Gendarmerie nationale et Sécurité civile) sont mobilisées pour accompagner cet immense événement sportif et populaire.


Les missions assurées par les services du ministère de l’Intérieur sont nombreuses pour le bon déroulement de la compétition : autorisations administratives ; coordination et mobilisation des services de l’État et des collectivités locales dans chaque département concerné ; missions de sécurité et de secours.

Dessin du Tour de France

Les préfectures

Les préfectures des départements concernés sont consultées avant la signature de l’arrêté ministériel portant autorisation du Tour de France cycliste.

Elles sont destinataires d’une circulaire fixant les conditions de passage de cette épreuve sportive en termes de police de la circulation et de sécurité du public.

Chaque préfet prend un arrêté pour déterminer sur le territoire de sa compétence les conditions de passage du Tour de France : l’usage privatif de la voie publique qui va en résulter, l’emplacement du public et la mise en place de tribunes ainsi que le survol de la course.

C’est au préfet et à ses services que revient la mission de coordonner les services de l’État et les collectivités territoriales dans le département (forces de l’ordre, services d’incendie et de secours, directions départementales des territoires, directions interrégionales des routes, conseils généraux, mairies, etc.). Chaque préfecture déclenche alors son centre opérationnel départemental permettant de rassembler dans un même lieu tous ces acteurs.

Par ailleurs, un membre du corps préfectoral est choisi chaque année pour coordonner durant les trois semaines de la course les dispositifs de sécurité mis en place dans chaque département traversé par l’épreuve.
Ce « sous-préfet du Tour » est positionné au sein de l’organisation avec les autres forces du ministère de l’Intérieur pour assurer un lien avec l’organisateur et toutes les préfectures ou sous-préfectures traversées. Il travaille pour l’État, qui met à disposition du Tour un important dispositif de sécurité sur l’ensemble du parcours.
Cette année, le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Savoie, Alexandre Piton, assure cette mission.

La Police nationale

Dispositif de la Police Nationale au Tour de France 28 août 2020

La Police nationale effectue des missions d’encadrement, de prévention et de contrôle sur le parcours du Tour de France.

Sur les départs, parcours et arrivées, les policiers participent à la surveillance et à la protection des installations techniques, des sites d’hébergement et plus précisément des établissements qui accueillent les coureurs. Des policiers habilités et équipés peuvent également prodiguer les premiers secours en cas de nécessité.

La Police nationale donne également des conseils de sécurité et de prudence tout au long des étapes.

Le commissaire Christophe URIEN a été nommé chef de la mission police sur le Tour de France, comprenant douze personnes, qui assurent plusieurs missions :

  • L’un représente la Police nationale de façon permanente au sein du centre de coordination de la course
  • Un précurseur se rend dès le début de la journée sur l’arrivée  et réalise le lien avec les effectifs locaux/ASO
  • Trois véhicules de police assurent une présence sur le village départ/parking caravane. Mission de liaison (difficultés sur le parcours, briefing le matin de l’étape) et d’interface entre l’organisation et les circonscriptions locales de police.

Ces trois véhicules de police prennent ensuite la route pour assurer la mission de sécurité au sein de la caravane  : un véhicule à l’avant, un au milieu et à un l’arrière de la caravane. Ces policiers font appliquer des règles particulières de Code de la route spécifique à ce stade mobile. Leur souci se porte avant tout vers le public pour assurer sa sécurisation le temps du passage de la caravane et peuvent immédiatement intervenir si un incident se produit au bord des routes.

6000 policiers sont répartis sur l’ensemble des étapes pour la sécurité de tous.

Pour la troisième année de suite, deux compagnies de CRS dédiées sécurisent le Tour de France, sur les zones de départ et d’arrivée, les parkings des équipes et les « padocks ». L’objectif est de professionnaliser cette mission avec des policiers spécialement formés.

La prise de plainte à la suite de vols, dégradations diverses, etc., est effectuée auprès des commissariats locaux, qui demeurent à l’entière disposition du public du Tour et sont particulièrement sensibilisés lors de cet évènement.

La Gendarmerie nationale

Dispositif de la Gendarmerie Nationale au Tour de France

La Gendarmerie nationale, en charge de la sécurité du Tour de France depuis 1903, est le partenaire incontournable et historique du Tour de France depuis la première édition.

Un dispositif composé de 14 000 gendarmes départementaux, gendarmes mobiles, élèves-gendarmes et réservistes permet aux spectateurs de suivre le Tour en toute sécurité.

Depuis 1953, l’escadron motocycliste de la Garde républicaine a en charge la sécurité de la course, de la caravane publicitaire et des véhicules suiveurs.

Depuis 2016, le GIGN renforce la sécurisation du Tour.

Depuis 2017, des équipes cynophiles de recherche d’explosifs sur personne en mouvement sont également mises en place pour sécuriser les sites départ et arrivée de chaque étape, en zone gendarmerie comme police.

En complément, les hélicoptères de la Gendarmerie nationale assurent, au quotidien, des missions de sécurité aéronautique et d’appui au dispositif au sol.

Les brigades territoriales compétentes sur l’itinéraire, ainsi que des unités spécialisées, sont tout autant impliquées puisqu’elles effectuent les enquêtes judiciaires relatives aux faits constatés sur le Tour de France, tout en conservant une capacité opérationnelle efficace et constante. Ces unités bénéficient d’un renfort de la réserve opérationnelle, du commandement des écoles de la Gendarmerie nationale et de 21 escadrons de gendarmerie mobile qui, au grès du parcours, renforcent la gendarmerie départementale pour sécuriser la Grande Boucle.

Un escadron de gendarmerie mobile est par ailleurs dédié à la sécurisation des sites départ/arrivée en zone gendarmerie : 80 gendarmes mobiles suivent l'ensemble du Tour et sécurisent les infrastructures. 

Un officier de la direction générale de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Joël Scherer pour cette édition 2020, conseille les organisateurs pour les questions de sécurité, et assure, au sein du dispositif de sécurisation de l’épreuve, la liaison avec les unités territorialement compétentes.

La gendarmerie dans la caravane :

Une équipe caravane : 10 militaires embarqués dans 4 véhicules sérigraphiés.

Missions : Communiquer sur les métiers de l'institution à des fins de recrutement, valoriser l’image de la GN et participer à la sécurité des spectateurs sur le parcours en contribuant à la diffusion de messages de prévention y compris dans le domaine sanitaire.

Prévention en amont du passage du Tour :

Comme chaque année depuis 2013, l'Association des Maires de France s'associe à la GN pour participer à l'opération "Témoins de sécurité". Cette opération se déroule dans des communes traversées par le Tour, préalablement identifiées et volontaires, pour sensibiliser les spectateurs aux bons comportements à adopter au moment du passage de la course. Une équipe de 2 militaires est dédiée à cette opération.

La Sécurité civile

Les sapeurs-pompiers et les moyens nationaux assurent les secours et portent assistance.

La Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) est présente durant tout le Tour de France. Ainsi un officier de sapeurs-pompiers, le lieutenant-colonel Luc Mahler cette année, est détaché sur cette mission et se trouve quotidiennement au sein du Centre de coordination du Tour de France (CCTDF), aux côtés d’ASO, des sapeurs-pompiers départementaux et des autorités locales afin de favoriser la prise en compte de l’épreuve ainsi que la remontée immédiate d’information liée à l’évènement auprès du Ministère de tutelle, via le Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle de Crise (COGIC).

Les hélicoptères EC145 rouge et jaune de la Sécurité civile, les célèbres «Dragons» sont aussi en alerte et prêts à décoller pour secourir ou intervenir pour toute mission d’urgence qui nécessiterait leur concours sur le tracé de la course.

Les sapeurs-pompiers des services d’incendie et de secours sont bien évidemment présents avec deux objectifs principaux : assurer la sécurité du public assistant au Tour de France, mais aussi celle des coureurs et des participants de la caravane publicitaire, en lien avec l’organisateur de l’épreuve.

Chaque étape est un grand rassemblement avec ce qu’il comporte de risque de mouvements de foule, de chutes de cyclistes ou d’accidents sur la voie publique lors du passage de la caravane, ainsi que des phénomènes climatiques localisés et parfois violents nécessitant la mise en sécurité du public ; continuer la distribution des secours sur l’ensemble du département.

L’objectif est rendu compliqué du fait de l’importance de cet événement avec la coupure infranchissable que représente le tracé de la course et qui oblige à revoir de chaque côté les dispositifs classiques afin de protéger, comme tous les autres jours de l’année, les populations locales mais aussi les spectateurs, les coureurs et les membres de l’organisation. Sollicité en tant que de besoin par l’autorité préfectorale via le centre opérationnel départemental (COD) ou par le centre de coordination du Tour de France (CCTDF), 4 personnels du Groupement d’Intervention des Démineurs (GID) sont en mesure d’intervenir à la suite de la découverte d’un objet suspect.

Ce sont au total plus de 19 000 sapeurs-pompiers, hommes et femmes, volontaires, professionnels et militaires, qui sont mobilisés et déployés sur le parcours, complétés par 3600 gardes postés spécifiquement pour le Tour de Franc

Mis à la disposition de l’organisateur par la fédération nationale des sapeurs-pompiers de
France (FNSPF), sous la responsabilité d’un commissaire général de l’organisation, 6 sapeurs-pompiers volontaires et professionnels sont répartis sur les deux zones techniques de départ et d’arrivée pour s’assurer de la sécurité des installations, prodiguer des conseils, prévenir tout risque éventuel et accueillir les secours extérieurs le cas échéant.

Sécurité civile dans la caravane : Dans le cadre de la campagne de valorisation du volontariat, une équipe de sept représentants de la FNSPF répartis dans quatre véhicules est intégrée à la caravane publicitaire du TDF.

Richard WAWRZYNIAK