Ils ont défilé un 14 juillet : Un dernier tour pour Jacques, trompette-major

Ils ont défilé un 14 juillet : Un dernier tour pour Jacques, trompette-major
10 juillet 2020

Ce sera son 35e et dernier défilé du 14 Juillet à Paris sur les Champs-Élysées ! Le capitaine trompette-major de la fanfare de cavalerie de la Garde républicaine prend sa retraite à la fin de l’année.


« Et que de souvenirs », s’exclame-t-il. « Un défilé n’est jamais le même, c’est toujours au final une nouvelle expérience. Le contexte, la météo, l’organisation... varient à chaque fois. Mais l’émotion reste la même, comme le bonheur de partager ces instants devant sa famille et ses amis ».

Ce sera la 18e fois que ce capitaine défilera à la tête de la Fanfare.

Créée en 1848, elle est composée de deux timbaliers, 21 trompettes d’ordonnance, 5 trompettes basses, 4 trompettes contrebasses et 5 trompettes cors. Les timbaliers sont montés sur des chevaux gris de race percheronne capables de supporter les 25 kilos de timbales datant de 1937. Les trompettes sont quant à elles montées sur des chevaux alezans.

Ancrée dans la tradition, la Garde républicaine équipe ses chevaux avec le même type de harnachement et de selles d’arme qu’en 1874.

La fonction de trompette-major est particulièrement ardue, ce dernier donne la cadence du trot à tout le régiment de cavalerie.  Un véritable effort physique et de concentration.

Ce mardi, le trompette-major devra une nouvelle fois être vigilant tout au long du parcours pour anticiper tout changement brusque de son compagnon Baccarat de Brion, selle français alezan de 9 ans, qui a succédé à Officier, l’ancienne monture de Jacques, dont ce sera le 3e défilé.

« Le protocole reste toujours le même, avec un virage serré devant la tribune présidentielle vers la droite, seule la Légion étrangère tournant à gauche ». Le capitaine se rappelle une entorse au protocole faite par le président Nicolas Sarkozy : « Lors de son premier 14 juillet, ce dernier nous a fait arrêter l’escorte un peu plus bas du rond-point des Champs-Élysées pour saluer les spectateurs ». Une autre année, le président américain Donald Trump l’a gratifié d’un salut avec le pouce levé depuis la tribune d’honneur.

Jacques quittera bientôt son unité en souhaitant à son successeur le même bonheur d’une carrière bien remplie qui l’a amené au cours des années à rencontrer la reine d’Angleterre : Élisabeth II et de fouler à cheval le mythique stade des New-York Giants.