La CNSJ a été créée en 2018 et est un outil national de coordination. Elle est attachée fonctionnellement au cabinet du ministre.
Sans préjudice des compétences des directions générales et des services centraux, la CNSJ initie, anime et coordonne toutes leurs activités qui concourent à l’organisation des Jeux olympiques 2024 et de tous les événements sportifs internationaux. Dans ce cadre, elle veille, en étroite collaboration avec les préfectures concernées, à la planification et la mise en œuvre des opérations de sécurité et de sûreté. Elle s’assure également de la cohérence du dispositif à l’échelon national.
Sous l’autorité du ministre, le CNSJ devra in fine valider, avant sa mise en œuvre, le plan stratégique de sûreté et de sécurité des Jeux olympiques 2024. Au sein des JO, des évènements très importants nécessiteront concomitamment une planification rigoureuse : le relais de la flamme (100 jours avant le début de la compétition) et les cérémonies d’ouverture et de clôture.
« La création de la CNSJ en avril 2018 correspondait à un engagement de l’État, qui avait été formalisé dans l’annexe sécurité du dossier de candidature des JO 2024 », explique le préfet Lieutaud, coordinateur national. « L’État – au-delà des lettres de garantie qui accordent notamment la gratuité des services de secours et de sécurité et qui désignent le ministre de l’Intérieur en qualité d’autorité suprême en matière de sécurité pendant les JO - s’engage à nommer un coordinateur national et à créer une structure dédiée pour planifier la préparation des JO ».
Au-delà des JO 2024, la CNSJ gère également les grands événements sportifs dans des conditions identiques. Elle exerce sa mission sur l’ensemble des compétences du ministère : sûreté-sécurité, juridiques, administratives (comme par exemple l’entrée et le séjour des athlètes ou des délégations), analyse des risques et identification des menaces, organisation de la sécurité particulière des personnalités et des compétiteurs, coopération internationale, cybersécurité….
Pour mener à bien sa mission, le préfet Lieutaud s’est entouré d’une équipe d’experts de haut niveau, aux profils variés et spécialisés : « Lorsque j’ai été nommé et compte-tenu de l’ampleur de l’événement et de la tâche – je rappelle que les JO représentent un enjeu considérable pour l’État et particulièrement pour le ministère de l’Intérieur -, j’ai, avec l’appui du Directeur général de la police nationale, appelé à mes côtés le commissaire général Gilles Furigo, ancien chef du service de protection des hautes personnalités (SPHP) et ancien chef du pôle sécurité de la délégation interministérielle aux grands événements sportifs (DIGES). Nous avons construit ensemble l’ossature qui compose la CNSJ, en recrutant au sein des différentes directions du ministère : direction générale de la police nationale, direction générale de la gendarmerie nationale, direction générale de la sécurité civile et de la gestion de crise, directions administratives… La structure est un outil de coordination, qui nécessite notamment une connaissance très large de l’activité et des capacités du ministère, des relations interministérielles, de la complémentarité entre l’action de l’État et l’action de la sécurité privée. Ces qualités nécessitaient la création d’une structure pluridisciplinaire, composée de cadres de haut niveau et très expérimentés. Cela a pu se réaliser grâce à l’appui fort du cabinet du ministre, du secrétaire général et des directeurs généraux du ministère».
Pour la coupe du monde féminine de football par exemple, « nous avons réalisé un important travail de planification en amont : de nombreuses réunions ont associé l’ensemble des services du ministère et des préfectures concernés. Les travaux se sont concrétisés en mai dernier par la signature par le ministre de l'Intérieur du protocole entre l’État et l’organisateur (le LOC : comité local d’organisation, qui est une émanation de la FFF, la FIFA ayant délégué à la fédération l’organisation de cette coupe du monde). »