À la conquête des cieux

À la conquête des cieux

À 26 ans, la brigadière de gendarmerie Léocadie Ollivier de Pury, cumule 3 500 sauts en parachute et plusieurs titres nationaux et internationaux.


Elle revient des championnats du monde militaires et civils de parachutisme, bardée de médailles. 

Lors des 35e championnats du monde de parachutisme qui viennent de se dérouler à Montana, en Bulgarie, la brigadière Léocadie Ollivier de Pury, membre de l’équipe de France de parachutisme, a décroché une médaille d’argent en voltige et deux médailles de bronze par équipe, en précision d’atterrissage ainsi qu’au combiné des deux disciplines. 

« Bien que j’aie eu quelques réussites en précision d’atterrissage, la voltige est ma discipline préférée. J’ai pu encore progresser cette année malgré deux mois d’entraînement en moins à la suite d’une blessure », se félicite la gendarme. 

Effectivement, ces résultats font suite aux 42e championnats du monde militaires de parachutisme de cet été à Szolnok, en Hongrie, où elle a déjà remporté une médaille de bronze en voltige et une médaille d’argent par équipe en vol relatif. « Ex æquo en vol relatif au dernier saut avec les Russes, on perd le titre, au départage, à un point près. Elles ont fait du bon boulot et le méritent malgré tout », souligne-t-elle. 

L’équipe de France féminine termine quand même la compétition au rang de vice-championne du monde militaire au combiné des Nations. 

Premiers sauts à l’âge de 15 ans 

Une belle image pour la gendarmerie avec laquelle elle a signé en 2017 un contrat, renouvelé cette année pour trois ans. « J’ai souhaité effectivement, à l’issue de ma formation au centre national des sports, rejoindre la Gendarmerie nationale, car cette institution correspond entièrement à mes valeurs », confirme la brigadière Ollivier de Pury. Elle rencontre d’ailleurs occasionnellement des membres du GIGN à l’entraînement et lors de championnats de France militaires. 

Avec un père, ancien militaire, à l’origine du centre école de parachutisme d’Aix-en-Provence, une mère en équipe de France de cette discipline pendant quatorze ans et actuelle directrice technique adjointe, cette athlète a débuté naturellement dès l’âge de 15 ans, l’âge minimum requis, ses premiers sauts. Elle obtient son premier podium en 2012 en terminant 3 e du championnat de France (voltige). En 2015 elle participe aux jeux mondiaux militaires où elle ramène six médailles, dont deux titres de championne du monde militaire. 

En catégorie senior depuis 2017, elle a cumulé l’année dernière les titres et médailles dont celui de vice-championne d’Europe 2017 en voltige femme. Avec un tel début de parcours, elle ne saute pas dans l’inconnu, l’or lui est promis. 

Les disciplines : 

La voltige : effectuée à partir d’une hauteur de 2 200 mètres, est une épreuve qui consiste, après une prise de vitesse où certains compétiteurs atteignent plus de 300 km/h, à réaliser le plus rapidement possible un enchaînement de six figures imposées en chute libre.

Le vol relatif : l’équipe de quatre ou huit parachutistes doit effectuer, dans un temps limité, une série de figures imposées et différentes à chaque saut, tirées au sort avant la compétition.

La précision d’atterrissage : plus ancienne des disciplines du parachutisme, la précision d’atterrissage est une épreuve où les compétiteurs sont largués à une hauteur d’environ 1 000 mètres et doivent, après s’être étagés pour assurer une séparation suffisante entre chacun, venir se poser sur une cible mesurant 2 cm de diamètre.

Joël Beck