Dans le respect de ses engagements internationaux, la France est déterminée à mettre en œuvre une politique de lutte contre l’immigration irrégulière.
Ceci suppose d’accroître nos efforts en vue du démantèlement et de la répression des filières d’immigration clandestine, mais aussi de mettre en œuvre de façon plus rigoureuse la législation sur l’entrée et le séjour sur notre territoire.
En 2016, sur 91 000 étrangers en situation irrégulière interpellés, seuls 31 000 se sont vus délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF), et moins de 25 000 ont effectivement quitté le territoire, dont 13 000 de manière contrainte. Ce taux d’exécution doit être amélioré. Ceci exige de mener la politique d’éloignement de manière dynamique, au plus près de l’action des préfets et des forces de l’ordre.
Le plan d'actions vise à :
Cette politique d’éloignement doit également accorder une attention prioritaire à la situation des personnes déboutées du droit d’asile et de celles dont la demande d’asile relève d’un autre Etat de l’Union européenne, en vertu du règlement Dublin. La procédure Dublin, qui vise à éviter la multiplication des demandes d’asile dans différents pays de l’Union européenne qui garantissent des standards de protection aussi élevés que les nôtres, est aujourd’hui difficile à mettre en œuvre. En 2016, 22 500 demandeurs d’asile étaient déjà connus dans un autre État membre de l’UE, et seules 10 % des procédures de transfert au titre du règlement Dublin aboutissent aujourd’hui.
Le plan d'actions vise à :
C’est un axe prioritaire de la lutte contre l’immigration irrégulière, en coopération avec les agences européennes et internationales concernées.
Des plans de contrôle seront mis en place dans chaque préfecture. Les services de l’Etat seront invités à faire pleinement usage de la possibilité ouverte par la loi du 7 mars 2016 de vérifier auprès d’autres administrations la validité des justificatifs fournis à l’appui des demandes de titres. Les évolutions de l’application informatique AGDREF permettront de fiabiliser davantage la délivrance des titres de séjour biométriques. Une attention toute particulière sera accordée à la lutte contre l’emploi irrégulier de ressortissants étrangers.
Ces différents éléments feront l’objet d’une instruction du gouvernement qui sera adressée aux préfets dès cet été. Par ailleurs, les parquets seront mobilisés pour renforcer la lutte contre les filières criminelles d’immigration irrégulière.