Le ministre de l'Intérieur a rencontré mardi 17 février le Premier vice-Président de la Commission Européenne, plus particulièrement chargé des affaires intérieures et de la justice, Franz Timmermans. Ils ont échangé autour de la lutte contre le terrorisme et évoqué les suites données aux propositions que la France a formulées après les attentats de Paris.
Les deux hommes, qui ont déjà eu l'occasion de travailler ensemble, ont affirmé d'une même voix que l'Europe devait se mobiliser et M. Timmermans a certifié que la Commission Européenne prendrait ses responsabilités.
Le niveau de risque reste élevé et la menace également. Chaque pays doit œuvrer en collaboration pour prendre toutes les mesures efficaces face aux mouvements de combattants étrangers et face au risque d'attentat.
Bernard Cazeneuve a déclaré que les États avaient besoin de moyens nouveaux pour lutter efficacement contre le terrorisme, en retraçant notamment le chemin des individus susceptibles de commettre des actes barbares. C'est le sens du PNR européen dont le ministre défend la mise en place avec conviction depuis les attentats de Paris, une mise en place qui devra intervenir d'ici la fin de l'année 2015.
D'ici-là, Bernard Cazeneuve souhaite que toutes les possibilités qu'offre le code de Schengen soient mis en œuvre, notamment au niveau du renforcement du contrôle de l'identité des passagers dans les aéroports. Des contrôles communs et coordonnés, en attendant qu'ils deviennent obligatoires.
Le Premier vice-Président de la Commission Européenne s'est dit convaincu de la nécessité d'exploiter au maximum les outils qui sont déjà mis à la disposition des États afin de savoir qui entre dans l'Union Européenne et où se déplacent les personnes. Il n'a pas exclu, dans un second temps, la modification du code de Schengen pour faire face aux nouveaux besoins qui ne seraient pas déjà pris en compte dans le code initial.
Avec les attentats, « ce sont les valeurs qui font le socle de l'Europe qui ont été attaquées et nous avons à réagir, à défendre nos libertés, à défendre nos minorités aussi » a ajouté Franz Timmermans.
La Commission Européenne est ainsi au service des Gouvernements et des citoyens des États membres pour améliorer leur sécurité et elle prendra ses responsabilités, sur le PNR européen notamment. Il estime en effet que le compromis entre la garantie de la sécurité des citoyens et la protection des données privées, qui était primordial, a été trouvé.
Le ministre de l'Intérieur et le Premier vice-Président de l'UE ont également affirmé leur détermination commune à faire preuve de la plus grande fermeté face aux trafiquants qui pratiquent une véritable traite d'êtres humains en Méditerranée centrale. La France a contribué à faire des propositions pour améliorer le contrôle aux frontières extérieures de l'union européenne et l'Europe doit répondre à ce défi a conclu M. Timmermans.