Une semaine d'actions pour la fraternité et le "vivre ensemble" dans le Gard

Fraternité dans le Gard © MI/Pref 30

Dans le cadre du plan d'action de la Commission pour la promotion de l'égalité des chances et la citoyenneté (COPEC), une Semaine de la fraternité et du vivre ensemble a été organisée fin mars dans le Gard.


La Semaine de la fraternité et du vivre ensemble dans le Gard a sensibilisé l'ensemble des élus et les nombreux bénévoles qui luttent contre toutes les formes de discriminations dont peuvent être victimes des Gardois. Plus d'une centaine d'associations ont engagé quelque deux cents actions. Des expositions, ateliers, débats citoyens, activités sportives et culturelles, ont été organisés dans la plupart des 353 communes du département. Des personnalités (Dominique Baudis, Lilian Thuram, Roland Castro, Régis Debray, Malek Chebel), mais aussi des professeurs d'université, des préfets et des "sachants", ont accepté de venir faire des conférences actives.

Dominique Baudis, défenseur des droits, a apporté tout son soutien à la démarche. Lors d'une conférence réunissant plus de trois cents personnes, il a présenté ses missions, le rôle de ses délégués et du réseau de 450 délégués bénévoles présents sur l'ensemble du territoire national. Il a insisté sur le fait que son action quotidienne pour le respect des droits et des libertés et la promotion de l'égalité sont des missions qui s'inscrivent totalement dans le thème de la fraternité et du vivre ensemble.

Lilian Thuram, champion du monde et d'Europe de football, et désormais président de la fondation "Éducation contre le racisme", a rencontré un public très participatif autour d'un débat sur les discriminations ; il a mis en exergue sa propre expérience pour éclairer les événements à caractère raciste qui ont eu lieu dans le Gard. Roland Castro, architecte urbaniste, a animé une réflexion sur l'impact de la rénovation urbaine sur la restauration du lien social. L'intervention de Régis Debray, écrivain philosophe, a porté sur l'analyse du terme de fraternité dans la société d'aujourd'hui : une valeur indispensable. Des professeurs d'université, Christian Godin (philosophie), Dominique Rousseau (droit public), Jean Matouk (économie), Laurent Mucchielli (sociologie), ont chacun éclairé les différents aspects des discriminations dans la société, au regard des approches particulières de leurs disciplines universitaires.

Jean-Christophe Parisot, préfet en mission de service public sur le thème de l'exclusion, et Régis Guyot, préfet délégué interministériel à la lutte contre le racisme, ont participé à une table ronde sur la citoyenneté et le vivre ensemble, enrichie des contributions de plusieurs participants dont Georgina Dufoix, ancienne ministre, Nourredine Boubaker, délégué régional adjoint de l'Acsé, et qui a donné lieu à des échanges fructueux avec l'auditoire. L'Éducation nationale a été associée à cette démarche de même que les responsables des principales religions.

De nombreux maires et élus de toutes tendances politiques ont participé activement à cette démarche. Des chefs d'entreprise sont venus en appui de cette action. L'Établissement français du sang a accepté d'organiser des collectes. Le monde sportif n'est pas resté à l'écart : les instances du district de football Gard-Lozère ont tenu à ce qu'un message sur le thème de la fraternité soit lu en ouverture de chaque match officiel. Plusieurs librairies de Nîmes ont consacré leur vitrine au thème de la Fraternité.

Les bus du conseil général qui sillonnent le département et ceux de l'agglomération de Nîmes ont accepté de promouvoir cette initiative en mettant en évidence les affiches de présentation de cette semaine. Le relais des médias, locaux et nationaux, a été très efficace. Le site Internet des services de l'État dans le Gard, très largement consulté, a mis en avant, jour après jour, les nombreuses actions programmées, en tous points du département. Cette démarche a atteint son objectif : elle a fait apparaître la dynamique d'une réelle générosité qui constitue la réalité de ce département. Elle a révélé l'important travail quotidien mené par la COPEC et a favorisé la mise en réseau de l'ensemble des associations mobilisées autour de thématiques sociales. Elle a accéléré un maillage associatif et citoyen indispensable, et il est à prévoir que ce mouvement prendra encore de l'ampleur, afin que les plus jeunes s'engagent à leur tour aux côtés des bénévoles du monde associatif, pour participer au quotidien à la construction du mieux vivre ensemble.