Tispol : La sécurité routière à 29

Tispol : La sécurité routière à 29 © M I/Sirpa G/F. Balsamo

Vingt-neuf pays sont intégrés dans Tispol, l’organisation européenne qui vise à réduire à la fois le nombre des accidents et la criminalité sur les routes continentales. La Gendarmerie nationale y représente la France depuis 2003.


Créée en 1996 à l’initiative de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, puis élargie au fil des années avec l’intégration d’autres pays européens, Tispol est une organisation européenne forte aujourd’hui de vingt-neuf pays. Elle s’est donné pour mission de réduire le nombre de décès et de blessés sur les routes européennes, mais aussi la criminalité qui sévit sur ces axes. Ses activités sont guidées par la recherche de l’information et le partage de l’expérience, ainsi que par la production de résultats mesurables qui contribuent à réduire les pertes et à rendre les routes plus sûres.

Tispol est un réseau d’influence au sein de l’Union européenne, oeuvrant à la mise en place d’une politique de sécurité routière commune. Cette organisation est aussi conseillère dans le domaine de la sécurité
routière de la Commission européenne.

Tispol généralise les contacts informels bilatéraux et multiplie les échanges de bonnes pratiques entre les pays. Comme le précise le chef d’escadron Patrice Ganzin, de la section des flux routiers et ferroviaires1, « Des échanges d’information existent entre l’Angleterre et la France concernant les courses illégales qui partent d’Angleterre et qui traversent la France à des vitesses dangereuses. Grâce à la réactivité du réseau, les forces de l’ordre françaises arrêtent ces véhicules. » C’est ainsi que, chaque année, le réseau monte une dizaine d’opérations coordonnées dans tous les pays membres. En 2012, la France a notamment organisé une rencontre à Nice, les 9 et 10 mai dernier, sur le thème de la sécurité routière dans le contexte transfrontalier. « Dans un souci d’équité, chaque pays membre est chargé de l’organisation d’une rencontre. C’est une première en France, avec autant de nationalités, il n’y a jamais eu de rencontre d’une telle envergure », indique le lieutenant-colonel Fabrice Spinetta, du bureau de la sécurité routière, des formations et moyens spécialisés.

Tous ces échanges permettent à Tispol d’agir comme une plateforme d’apprentissage, en facilitant les échanges de bonnes pratiques entre les forces de police européennes en charge de sécurité routière.
C’était encore le cas à Nice.

1. Présente dans le réseau depuis 2003, la Gendarmerie nationale en a assuré la présidence de 2004 à 2005. Elle participe au conseil, au groupe opérationnel, ainsi qu’à deux groupes de travail : le groupe sécurité des transports et le groupe catégories à risques (piétons, deux-roues, etc.).