Sur la vague du web 2.0

Sur la vague du web 2.0

Les réseaux sociaux sur Internet sont devenus des médias d'échange et de communication qui rassemblent des millions de personnes. Prenant en compte ce phénomène, le ministère de l'Intérieur se montre de plus en plus présent sur les supports tels que Facebook, Twitter ou encore Dailymotion.


Internet aujourd'hui en France ? 38 millions de personnes connectées, soit 7 Français sur 10.
Une explosion des plus de 50 ans sur le net, huit fois plus nombreux qu'il y a dix ans. 22 millions de Français inscrits sur un réseau social. 15,5 millions de mobinautes, des internautes depuis un téléphone mobile. Ou encore 32,8 millions de visiteurs sur Facebook uniquement pour le mois de décembre 2010.

Au cœur de cette bulle, que l'on appelle le web 2.0, c'est-à-dire la deuxième étape historique du web, le ministère de l'Intérieur doit trouver sa place, en utilisant ces nouveaux outils fédérateurs, en appréhendant les transformations d'Internet et de ses usages, en veillant et en détectant l'émergence de sujets polémiques, ou encore en portant ses messages au plus près des internautes. Un groupe de travail a donc été mis en place en 2010, sous l'impulsion du délégué à l'information et à la communication du ministère (DICOM), Michel MOSIMANN. Piloté par la direction de la prospective et de la planification de sécurité nationale (DPPSN), il réunit notamment des membres de la DICOM, de la préfecture de police, du SIRPA gendarmerie, de la DSIC, de la DMAT et du cabinet du ministre.

« Ce groupe s'est inspiré dans un premier temps d'un rapport prospectif de 2009 sur les nouveaux usages d'Internet et leur impact sur le ministère de l'Intérieur, explique Régis REBOUL, chargé de mission prospective- stratégie à la DPPSN. Trois thèmes de réflexion en sont ressortis : savoir comprendre une situation sur Internet, offrir une information web 2.0 et exploiter le web social contributif. Ceci résulte du constat qu'Internet est un instrument qui dit beaucoup de choses, très vite, tout le temps et dans l'immédiat. C'est donc un changement profond pour le ministère de communiquer sur ce type de support, car il est plutôt habitué à travailler dans un environnement plus connu et cadré. »

Le groupe a identifié que le web 2.0 peut être utile au ministère dans trois domaines : le porte-parolat numérique, le service public de proximité et la communication de crise. Pour Stéphane RITTER, responsable des sites Internet et intranet du ministère : « Être présent sur le web 2.0 oblige à repenser les circuits d'information du ministère. Il faut prendre conscience de cet enjeu, car c'est la communication de l'administration de demain qui se construit actuellement. Cela oblige l'État à se rapprocher au plus près des citoyens en utilisant ces nouveaux supports. »

Le groupe de travail a donc créé une fiche Facebook à destination des préfectures, pour leur fournir une aide pratique à la création d'une page sur cet outil et prenant en compte les attentes et les demandes des internautes. Outre la page du ministère, qui a été créée en 2009, douze préfectures, dont la préfecture de police, possèdent à ce jour leur page Facebook, alimentant quotidiennement leurs « murs » avec l'agenda du préfet, les actions de l'État dans le département, des conseils pour des démarches administratives… et s'ouvrent désormais aux commentaires, conseils ou critiques des internautes.

« Le web 2.0 peut proposer un service public efficace, capable de porter la parole du ministère, souligne Geoffrey DELCROIX, chargé de mission prospective-stratégie et co-animateur du groupe. Désormais, lorsqu'il se passe un problème dans le monde, il est immédiatement connu partout. Le ministère doit donc trouver sa place dans ces nouveaux territoires en exploitant au mieux ces nouveaux outils. »