Le Gouvernement a pris connaissance de la publication de l'association « 40 millions d'automobilistes », et des publications de presse qui l'ont accompagnée.
Contrairement à ce qui y est écrit, il n'existe pas de « rapport secret » sur cette expérimentation, mais deux sources distinctes :
S'agissant de l'étude produite par l'association « 40 millions d'automobilistes », elle fait l'objet d'un examen approfondi par des spécialistes de l'étude des accidents. En première analyse, elle présente plusieurs biais méthodologiques : tronçons sélectionnés, choix des accidents, choix des périodes. La délégation interministérielle à la sécurité routière publiera très rapidement une analyse détaillée de l'étude de l'association.
Le Gouvernement a au demeurant toujours indiqué que sa décision de ramener à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur le réseau bidirectionnel sans séparateur central ne se fondait pas sur cette expérimentation, très limitée dans l'espace et dans le temps, et dont l'objectif était d'observer la mise en place pratique d'une telle mesure, mais, d'une part, sur une recommandation adoptée le 16 juin 2014 par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) sur la base du premier rapport du comité des experts du CNSR de novembre 2013 selon laquelle cette baisse de vitesse serait susceptible d'épargner entre 300 et 400 vies par an, d'autre part sur l'expérience acquise lors du déploiement du dispositif de contrôle automatisé en France entre 2002 et 2005 - trois années pendant lesquelles, sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central, la vitesse moyenne a diminué de 7 km/h tandis que la mortalité chutait de 37 %.
Sur un sujet d'une telle gravité, conformément aux engagements du Gouvernement, la délégation interministérielle continuera à faire preuve de la plus grande transparence.
Retrouvez également l' analyse critique de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière.