Respect de l'Etat de droit en Corse

27 décembre 2015

Communiqué de presse du ministre de l'Intérieur en date du 27 décembre 2015.


Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, tient à rendre hommage à l’action déterminée du Préfet de Corse, préfet de la Corse-du-Sud, comme à celle des policiers et des gendarmes qui, sous son autorité, ont fait respecter l’interdiction de manifester dans le quartier des Jardins de l’Empereur.

Cette interdiction, prononcée pour prévenir la réitération des violences perpétrées ces dernières heures dans ce quartier et les dégradations inacceptables commises au préjudice d’une salle de prière musulmane, restera en vigueur jusqu’au 4 janvier.

Le ministre de l’Intérieur salue également le travail minutieux mené sans relâche par les policiers de la sureté départementale de Corse-du-Sud, sous la conduite diligente du Procureur de la République, dans le cadre de l’enquête sur l’agression inadmissible de sapeurs-pompiers et de fonctionnaires de police durant la nuit de Noël. Deux individus ont été appréhendés aujourd’hui. Les investigations se poursuivent sereinement, loin des commentaires politiciens qui ne font qu’abaisser la parole publique, et loin des vociférations xénophobes qui foulent au pied les valeurs de la République.

Bernard Cazeneuve condamne, avec la plus grande fermeté les violences commises contre les agents du service public. Il dénonce avec le même dégoût les propos racistes et islamophobes qui ont conduit certains irresponsables à révéler la réalité de leurs motivations xénophobes en pénétrant par effraction dans un lieu de prière pour le saccager. Aucun de ces actes n’a sa place dans la République. Tous leurs auteurs seront identifiés et recherchés pour les traduire devant leurs juges.

C’est la seule réponse qui convienne dans un Etat de droit, qui refuse que l’on s’en prenne aux acteurs des services publics, que l’on se fasse justice soi-même, qui rejette tout discours et tout acte de haine mettant à mal le « vivre ensemble », l’esprit de tolérance et de liberté.