Exercice de grande ampleur dans le Pas-de-Calais

Exercice de grande ampleur dans le Pas-de-Calais
25 janvier 2019

Ce vendredi 25 janvier, la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord et la préfecture du Pas-de-Calais ont organisé un exercice mobilisant de nombreux acteurs de sécurité et de secours du territoire.


Un collision entre un ferry et un cargo au large de Calais, de nombreux blessés et un incendie à bord. Tel est le scénario de l’exercice mené par les services de l’Etat dans le cadre du dispositif ORSEC maritime, qui visait à entraîner les acteurs sur le terrain, les centres opérationnels et les équipes de gestion de crise de chaque préfecture.

En effet, le scénario mettait l’accent sur le secours des naufragés, leur suivi médical, le décompte des victimes, afin de tester l’efficacité de la coordination de l’interface mer-terre. La coordination des opérations de recherche et de sauvetage était conduite par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez du Pas-de-Calais qui était en charge de réceptionner et de traiter l’alerte émise par le navire victime de la collision.

C’était à la préfecture du Pas-de-Calais d'activer le Poste de Commandement Opérationnel (PCO), cellule permettant aux équipes de gestion de crise de la préfecture maritime et de la préfecture de département d’engager le dialogue et une coordination des actions.

Outre la mobilisation de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord et de la préfecture du Pas-de-Calais, le CROSS Gris-Nez, le parquet du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer, la société d’exploitation des Ports du Détroit étaient également impliqués. Plus de 230 figurants (élèves infirmiers et étudiants du lycée maritime) jouaient le rôle des passagers des deux navires. Le volet santé était quant à lui joué à terre et en mer par les médecins et infirmiers de la SCMM du Havre, le SMUR maritime du Havre et de Boulogne-sur-Mer ainsi que le SAMU 62.

De nombreux moyens intervenaient tout au long de l’exercice ayant pour missions la recherche et le sauvetage en mer : des hélicoptères de la Marine nationale, de la Gendarmerie et de la Sécurité civile mais également un hélicoptère de la Marine belge. Les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) participaient pour la récupération d’éventuels naufragés et le transfert vers le lieu de débarquement.

Tous les ans, deux exercices majeurs sont organisés : un exercice de sauvetage à naufragés et un exercice de lutte antipollution/assistance à navire en difficulté. Ainsi, l’ensemble des administrations et des services qui concourent à l’action de l’Etat en mer sont régulièrement entraînées à faire face à ces types de situations. Ce dispositif assure une veille permanente et peut évoluer en fonction de l’ampleur et de la gravité de l’événement rencontré.

Le dispositif ORSEC maritime, qu’est ce que c’est ?


Le dispositif ORSEC maritime est une organisation modulable et flexible des services de l’Etat élaborée pour faire face à un événement en mer, quelle que soit son ampleur ou sa nature. Il apporte une cohérence accrue à l’action de l’Etat en mer et permet d’adopter une méthode de gestion de crise commune à tous les événements.

Pour un événement en mer, le directeur des opérations de secours est le préfet maritime. Dès lors que la terre est affectée, le directeur des opérations de secours à terre est le préfet de département.

Dispositif permanent couvrant l’ensemble des aspects d’un même événement de mer :

  • Recherche et sauvetage
  • Antipollution hydrocarbure ou chimique
  • Assistance à navire en difficulté
  • Circulation perturbée
  • Rejet nucléaire accidentel

Défini en 3 niveaux :

  • Niveau 1 : coordination simple des unités engagées
  • Niveau 2 : activation de l’équipe de gestion d’intervention, incident maîtrisable nécessitant une coordination renforcée de l’événement
  • Niveau 3 : activation de l’équipe de gestion de crise auprès du préfet maritime, l’événement passe le cadre de l’intervention en mer