Victime d’un vol ou d’une agression, un citoyen peut faire appel à la police ou à la gendarmerie nationale, forces visibles et tangibles. Mais qu’en est-il lorsque les délits sont commis sur internet ? Le ministère de l’Intérieur dispose des outils pour agir.
Dans un contexte où la société est de plus en plus connectée, la délinquance est également en perpétuel changement. Responsable de la sécurité des Français, le ministère de l’Intérieur dispose d’un certain nombre de moyens pour lutter contre la cybercriminalité. Forces publiques par excellence, la police nationale et la gendarmerie nationale se sont dotées de services dédiés à la lutte contre cette délinquance spécifique.
Dans la police nationale, c’est plus particulièrement la direction centrale de la police judiciaire qui est chargée de lutter contre ce fléau, via la sous-direction de lutte contre la cybercriminalité (SDLC). Créée en 2014, cette structure est chargée à la fois de missions d’anticipation et d’analyse, mais aussi de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication dans son ensemble. L’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) lui est également rattaché. Chargé de missions répressives, l’office exerce aussi des missions d’assistance technique, de formation et de coopération internationale.
De son coté, la gendarmerie nationale dispose du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N). Ce service est à la fois chargé de faire de l’investigation judiciaire, du renseignement criminel, mais également de venir en appui et d’animer un réseau de gendarmes spécialisés appelé « Cybergend ». Ce dernier est composé de plus de 2000 « enquêteurs technologies numériques (NTECH) », répartis dans les brigades territoriales et unités de recherche de gendarmerie de façon à couvrir l’ensemble du territoire national.
Si police et gendarmerie possèdent des services dédiés à la lutte contre la cybercriminalité, elles coopèrent sur de nombreux points et notamment sur la plate-forme PHAROS (pour Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements). Accessible via le site internet-signalement.gouv.fr, elle permet de recueillir des signalements de contenus illicites de l’internet (pédopornographie, incitation à la haine raciale, terrorisme...). Ces signalements sont traités à la fois par des policiers et des gendarmes. Ces derniers alertent ensuite si besoin les services compétents
L’action de ces différents services est coordonnée, au niveau national, par le délégué ministériel aux industries de sécurités et à la lutte contre les cybermenaces. Ce dernier est chargé de mettre en œuvre la politique du gouvernement dans le domaine, définie en trois axes : mieux anticiper le phénomène cyber-criminel et accompagner les victimes de cyber-malveillance, mieux dialoguer avec les acteurs cyber et adapter le cadre juridique national et international.
L’action du ministère en chiffre :