Incendies dans le sud de la France

Incendies dans le sud de la France
25 juillet 2017

Le Vaucluse et le Var sont touchés par d'importants feux de forêts. 7 000 hectares ont été parcourus par le feu et plus de 1 000 sapeurs-pompiers sont mobilisés.


Déjà engagés dans le Vaucluse, des moyens aériens sont envoyés dans le Var pour soulager les sapeurs-pompiers à La Londe-les-Maures et Bormes-les-Mimosas, qui luttent depuis mardi pour éteindre l'incendie. Les flammes ont déjà ravagé environ 1600 hectares.

Une opération de secours feu de forêt fait l'objet d'une organisation très précise.

Noria de Canadair, troupes au sol, colonnes de renfort... Lorsqu’un feu de forêt n’est pas maîtrisé dans sa phase initiale et qu’il prend de l’ampleur, d’importants moyens aériens et terrestres, nationaux et départementaux sont engagés. Sur le terrain, pour que la lutte soit efficace, l’ensemble de ces moyens doit être coordonné sous l’autorité d’un commandement unique.

Le commandant des opérations de secours (COS)

Officier de sapeurs-pompiers placé sous l’autorité du directeur des opérations de secours (DOS), autorité de police (maire ou préfet), il commande l’ensemble du dispositif. Pour chaque secteur du feu (pointe, flancs gauche et droit), il fixe les objectifs prioritaires et décide de la tactique de lutte à adopter. Pour améliorer l’emploi des moyens aériens, il est assisté d’un «officier aéro». Le COS se déplace régulièrement sur le terrain et adapte éventuellement la disposition des moyens en fonction de l’évolution de la situation.

Le poste de commandement mobile

Installé à proximité du sinistre, il est le centre nerveux du dispositif. Relié par radio au centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS) et à l’ensemble des groupes d’attaque présents sur le terrain, il centralise toutes les informations : disposition des moyens de lutte, position des foyers actifs et du front des flammes, localisation des points «sensibles» (habitations, camping…).

L'hélicoptère de commandement

En vol stationnaire au-dessus du théâtre d’opérations, il permet au COS d’avoir une vision globale du sinistre. Il est également utilisé par l’officier aéro qui détermine et «marque» les objectifs que les avions bombardiers d’eau doivent atteindre.

L'avion d’investigation ou de coordination

En situation d’investigation, il évalue les besoins, renseigne l’état major de zone et permet ainsi les arbitrages entre les différents incendies. C'est la raison pour laquelle des moyens aériens sont engagés sur certains incendies et pas sur d'autres.

En mission de coordination, il tourne au dessus du feu à 500 mètres d’altitude. Véritable «tour de contrôle volante», il gère en temps réel le trafic aérien grâce à la présence d’un pilote coordonnateur.

Son rôle : assurer la sécurité des différents avions présents sur les lieux. Il indique aux pilotes de bombardiers d’eau les obstacles, l’itinéraire et les manœuvres d’approche pour effectuer leurs largages.