l'Etat s'engage sur le camp de migrants de Grande-Synthe

l'Etat s'engage sur le camp de migrants de Grande-Synthe
31 mai 2016

Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur le camp de la Linière, à Grande-Synthe, dans le nord de la France, le 30 mai dernier. Bernard Cazeneuve a réaffirmé l'engagement de l'Etat pour l'accueil des migrants dans des conditions dignes.


Accompagné par la ministre du logement et de l'habitat durable, Emmanuelle Cosse, le ministre de l'Intérieur a rencontré des familles présentes sur le camp de la linière à Grande-Synthe et des représentants des associations qui y interviennent.

Le ministre de l'Intérieur a annoncé un engagement financier de l'Etat à hauteur de 3.9 millions d'euros pour la gestion de ce camp, en réaffirmant toutefois la position de l'Etat, à savoir la mobilisation pour un accueil dans des conditions dignes de tous les migrants. Ce camp, comme celui de Calais, n'a en effet pas vocation à perdurer. Si une convention tripartite entre l'Etat, la municipalité et l'Afeji (association nordiste luttant contre l'exclusion) portant sur la gestion du camp et un "accueil républicain des personnes migrantes" a été signée, cette situation ne peut être que temporaire avant la fermeture progressive du camp au fur et à mesure des départs des personnes migrantes.

L'Etat a en effet ouvert 134 centres d'accueil et d'orientation sur tout le territoire. 3 813 migrants, passés par Calais pour nombre d'entre-eux, y vivent aujourd'hui. Ces CAO, animés grâce à la mobilisation du réseau associatif local, offrent des conditions d'hébergement dignes aux familles et leur permettent de réfléchir à leur projet initial de passage au Royaume-Uni. Entourés et conseillés, 80% des migrants passés en CAO ont demandé l'asile en France.

Les départs du camp de la Linière à Grande-Synthe se sont accélérés aussi ces dernières semaines. Le nombre de migrants est passé de 1.300 en mars à 757 il y a quelques jours. Cette diminution est liée à la lutte sans relâche contre les réseaux de passeurs et à la mobilisation des services de l'Etat qui ne cessent d'informer les migrants de leurs droits et des solutions qui s'offrent à eux.

"Nous n'avons pas vocation à maintenir des camps qui ont un moins bon standard humanitaire" que les CAO, a rappelé le ministre de l'Intérieur à plusieurs reprises lors de ce déplacement.

Un point d'étape sera organisé en septembre.

Pour en savoir plus sur l'action de l'Etat pour un accueil digne des migrants : etat-a-calais.fr