L’information relative à l’attentat qui a frappé la ville de Nice le 14 juillet a été relayée beaucoup trop tardivement par l’application SAIP (Système d’alerte et d’information des populations) mise en œuvre le 8 juin dernier à la veille de l’Euro de football. L’alerte transmise dès la survenance des faits par la préfecture des Alpes-Maritimes n’a été publiée qu’à 1h34 dans la nuit de jeudi à vendredi.
A la demande du ministère de l’Intérieur, les responsables de l’application SAIP, acteurs reconnus des usages de sécurité du web, ont été invités lors d’une réunion de crise qui s’est tenue ce jour à 15h00, à rendre compte des dysfonctionnements constatés. Un plan d’action a été demandé dans un délai très bref pour qu’un tel incident ne puisse pas se reproduire. Le gestionnaire de l’application s’est engagé à présenter des mesures correctives dès lundi 18 juillet 2016 pour assurer une parfaite fiabilité des modalités de déclenchement de l’alerte des populations via SAIP.
Pour rappel, l’application SAIP a vocation à intervenir en complément, et sans s’y substituer, à l’ensemble des moyens déployés par l’Etat et les acteurs publics pour l’information de la population lors des situations de crise : notamment les porte-parole de l’Etat dans les grands médias audiovisuels ou les comptes des réseaux sociaux des autorités nationales et locales.
Ces instruments ont été immédiatement mobilisés dès l’identification de la menace lors de l’attaque de Nice. Les contacts directs du service d’information du gouvernement et du ministère de l’intérieur avec les grands acteurs des réseaux sociaux ont permis, sur Twitter, Facebook ou Google, une reprise active et une démultiplication des messages de l’Etat. A la demande du gouvernement la fonction « Safety check » de Facebook a été activée. Le dispositif « Google Now » a permis de reprendre les messages des autorités publiques. Twitter a également recommandé à ses utilisateurs en France l’abonnement au compte @place_Beauvau du ministère de l’Intérieur.
L’étroite collaboration avec les opérateurs des réseaux sociaux constitue une avancée significative pour l’information du public au regard de la situation constatée lors des attentats du 13 novembre 2015. Malgré le retard lors de la mise en œuvre de l’alerte sur l’application SAIP le 14 juillet, le ministère de l’Intérieur demeure convaincu de la pertinence opérationnelle de la décision prise après les attentats terroristes du 13 novembre 2015 de disposer d’un outil moderne supplémentaire de gestion de l’information des populations en temps réel.
Communiqué de presse du ministère de l'Intérieur en date du 15 juillet 2016.