Le ministère de l’Intérieur participe au salon de la moto, scooter, quad et équipements, du 1er au 6 décembre 2015

Roues de motos . Crédit photo : Fotolia
27 novembre 2015

Le ministère de l’Intérieur participe au salon de la moto, scooter, quad et équipements, du 1er au 6 décembre 2015, à Paris, au parc des expositions de la porte de Versailles. Organisé tous les deux ans, c’est un rendez-vous incontournable pour les utilisateurs de deux-roues à Paris et en France.


Sur le stand du ministère, situé à l’entrée du hall 6, la Sécurité routière (délégation à la sécurité et à la circulation routières) et la gendarmerie nationale délivreront des conseils de prévention sur l’équipement du motard, notamment sur le gilet airbag. La police nationale présentera la nouvelle tenue des compagnies de motocyclistes.

La Sécurité routière

Rattachée au ministère de l’Intérieur, la Sécurité routière (délégation à la sécurité et à la circulation routières) définit la politique de sécurité routière de l’Etat et coordonne toutes ses actions en la matière.

Elle réalise les actions de prévention autour des dangers de la circulation auprès de toute la population française et plus particulièrement des publics « à risque » sur la route, comme les usagers de deux-roues motorisés ou les jeunes.

Elle réalise également les campagnes « Sam » (« Sam. Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas. ») pour sensibiliser les jeunes contre les dangers de l’alcool au volant.

Sa signature : « Sécurité routière. Tous responsables. »

La gendarmerie nationale

La gendarmerie nationale est responsable de la surveillance de l'essentiel du réseau routier français, depuis les routes de rase campagne, où la gravité des accidents est la plus élevée comme indiqué plus haut, jusqu'aux autoroutes les plus récentes (le réseau secondaire est le plus dangereux, avec 64% des personnes tuées contre 29 % en agglomération et 7 % sur les autoroutes).

Pour faire baisser le nombre d'accidents, de tués et de blessés, la gendarmerie s'appuie sur l'action de ses unités spécialisées dans la sécurité routière (4000 motocyclistes, 40 pelotons autoroutiers, 133 pelotons motorisés, 262 brigades motorisées) et de ses brigades territoriales réparties sur l'ensemble du territoire.
Les contrôles effectués ont pour objet de dissuader les mauvais comportements. Ils sont orientés vers les domaines qui suscitent le plus d'accidents mortels ou corporels : infractions graves, usagers vulnérables, situations à risque...

La police nationale

L’une des missions essentielle de la police nationale est la lutte contre l’insécurité routière. La direction centrale de la sécurité publique (DCSP) et la direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS) sont chargées de cette mission.

Les unités motocyclistes de la DCSP  comptent près d’un millier de motards répartis dans 117 unités sur 85 départements. Elles assurent la lutte contre l’insécurité routière, l’assistance et la protection et la lutte anti-criminalité.

Pour la DCCRS, 9 compagnies républicaines de sécurité autoroutières composées de plus de 1500 fonctionnaires, renforcés par des adjoints de sécurité, participent à assurer la sécurité des 4500 kilomètres d'autoroutes et de voies rapides. Leurs missions est d’assurer la sécurité des usagers sur leur secteur, d’enquêter sur les crimes et délits commis sur la partie d’autoroute qui leur est dévolue. Parallèlement, 6 unités motocyclistes zonales et leurs 22 détachements répartis sur tout le territoire (excepté la zone Paris) complètent utilement, avec 400 motocyclistes, ces compagnies.

Quelques chiffres et constat

Les deux-roues motorisés (2RM) : des usagers de la route particulièrement vulnérables

  • Ils représentent près de 2% du trafic mais sont impliqués dans 1 accident mortel sur 4 et dans près de la moitié des accidents graves (43%).
  • 15 000 deux roues sont blessées chaque année, 42 blessés graves par jour.
  • A distance parcourue égale le risque d’être tué à 2RM est 27 fois plus élevée qu’en voiture.
  • En 2014, 792 personnes ont été victimes d’accident mortel à 2RM. Parmi elles, la catégorie des motocyclistes est la plus touchée avec 624 personnes décédées (-1% par rapport à 2013) contre 165 personnes à cyclomoteur (+5%).

Les grandes caractéristiques des accidents des 2RM

  • La majorité des accidents mortels des usagers des 2RM se produit en rase campagne (61,1%), de jour et par beau temps.
  • Les jeunes sont particulièrement concernés par la mortalité routière à cyclomoteur : 60,4 % des personnes tuées à cyclomoteur ont moins de 25 ans. Ce taux est de 22,8% pour les motocyclistes.
  • 4 motocyclistes tués sur 5 roulent en cylindrée de +125cm3.
  • 1 motocycliste tué sur 4 est titulaire du permis depuis moins de 2 ans, parmi lesquels la moitié est âgée de plus de 25 ans.

L’équipement : un moyen simple pour réduire la gravité des blessures, voire pour sauver la vie

  • 50 % des accidents mortels le sont suite à un choc sur la tête,
  • 50 % suite à un choc sur le thorax. 40 000 personnes sont verbalisées chaque année pour non-port du casque.
  • En moyenne, 10% des motards circulant le week-end ne portent pas de casque, selon une étude d'observation menée sur le bord des routes.
  • 37% des motards avouent conduire sans être convenablement équipés, un taux qui atteint 66% chez les scootéristes.
  • En 2RM, en plus du casque qui est obligatoire, il est impératif de s’équiper avec des vêtements de protection individuelle, quelles que soient la distance parcourue et la météo.
  • L’airbag moto : comme le casque, il sauve des vies. Il permet également de diminuer considérablement les risques de blessures graves sur l’ensemble tronc/thorax et abdomen.
  • Les gants : 6% des motards déclarent rouler sans gants ainsi que 20% des conducteurs de scooters, soit 1 scootériste sur 5. Pourtant avec des gants épais le facteur de protection s’élève à 87% pour un choc à une vitesse 50 km/h.
  • Le blouson renforcé : 11% des motards et 46% scootéristes ne l’utilisent pas. Avec un blouson épais, le facteur de protection s’élève à 93%.
  • Les bottes : 36% des motards et 68% des scootéristes déclarent ne pas utiliser systématiquement des bottes de moto. 29% des blessés à 2RM sont victimes de lésions orthopédiques.

Une campagne « qui fait mal » de la Sécurité routière

La Sécurité routière s’adresse aux scootéristes et aux motards pour Les sensibiliser à la nécessité d’un équipement et leur dire qu’il faut qu’ils s’équipent de la façon la plus complète possible, des gants et un blouson adapté ne suffisant pas en cas de chute.

Et ceci quelle que soit la durée de leur trajet et les conditions météo. Il n’est pas rare en effet que les usagers ne s’équipent pas à cause de la chaleur ou pensant ne pas prendre de risque pour « 5 minutes de scooter », minutes pendant lesquelles tout peut arriver…

Au centre du dispositif, un film met chacun en posture de ressentir, selon ses propres codes, la douleur physique de la peau en contact avec le bitume.

Il met en scène un test de résistance d’un blouson adapté sur une simulation de route qui défile à faible vitesse (30 km/h).

Le blouson renforcé supporte la glissade sur le bitume grâce au renfort des coques mais le tissu est arraché. Ensuite, il est proposé de faire le test avec un vêtement classique sans aucun renfort mais l’image coupe et laisse soin au spectateur d’imaginer la suite et l’état du bras de la personne qui glisserait vêtue d’une simple couche de tissus…

Face à cette expérience quasi « sensorielle », chaque spectateur est invité à consulter un mode d’emploi interactif pour faire le choix de son niveau de protection sur le site Internet de la Sécurité routière.

Son but est de provoquer une prise de conscience des risques liés à l’absence d’équipement en conduisant un deux roues, afin d’inciter les conducteurs à adopter de manière naturelle et constante le port d’un équipement complet.

www.securite-routiere.gouv.fr/operations/equipezvous/video