Les familles des victimes du crash de l’Airbus arrivent petit à petit sur le secteur de la Seyne-les-Alpes. Le colonel Emmanuel Clavaud, directeur départemental du service départemental d’incendie et de secours des Alpes-de-Haute-Provence, explique le dispositif mis en place pour venir en soutien des familles endeuillées.
La cellule médico-psychologique est prête à accueillir les familles et proches des victimes dans le gymnase en contrebas du village de la Seyne-les-Alpes.
Composée de médecins et de psychologues français, allemands et espagnols, la cellule s’est réunie pour un dernier briefing durant lequel le colonel Emmanuel Clavaud, directeur départemental du service départemental d’incendie et de secours des Alpes-de-Haute-Provence, prévenait les équipes : « Plus de 150 personnes vont arriver sur le site. L'objectif est l'accueil bienveillant des familles. Il faut que l'on fonctionne de façon très structurée. Il va falloir s'adapter. Il faut respecter la chaîne de commandement. Vous allez être soumis à une grosse pression. Il faut donc bien s’appuyer sur les procédures, les règles, les principes, pour que tout se déroule bien. »
Le rôle des sapeurs-pompiers sera triple cet après-midi pour accompagner les familles endeuillées : « Sécuriser la descente de bus pour guider les gens vers les lieux de cérémonie ; assurer une surveillance secouriste, pour répondre à des petits malaises, ou autres urgences Nous aurons pour cela un poste médical avancé et nous serons également en capacité de traiter des détresses psychologiques sur place. Puis il y aura une bascule pour une cérémonie œcuménique au niveau de la chapelle ardente de Seyne-les-Alpes, où nous accomplirons le même type de mission. »
La grande communauté des acteurs du secours est réunie face à ce drame, « nous travaillons main dans la main avec les associations de sécurité civile telles que la Croix-Rouge et la Protection Civile.
Nous pouvons également compter sur des associations étrangères, des représentants de la Croix-Rouge allemande, espagnole, accompagnés d’interprètes. Nous réunissons toutes ces compétences pour être en mesure de parler la bonne langue, et d'apporter le soutien le plus adapté possible aux familles, qui seront très fatiguées et très éprouvées. »
Sur le site, 150 sapeurs-pompiers sont actuellement présents, renforcés par une centaine de personnels associatifs, des UIISC (unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile) et des ESOL (Etablissements de soutien opérationnel et logistique).
« C'est une situation totalement hors norme. La pression émotionnelle est énorme sur les épaules de tout le personnel en charge de cette opération. Nous vivons depuis 48 heures un événement qui exige d'être à la hauteur de notre mission de service public. »
Et le colonel de saluer l’implication des personnels sur place : « les équipes sont motivées, tout le monde est galvanisé. Il n'y a pas de problème pour s'inscrire dans la durée, des relèves des départements extérieurs sont prêtes. Le volontariat a également répondu présent, les sapeurs-pompiers volontaires des Alpes-de-Haute-Provence sont mobilisés et sont au rendez-vous. Le volontariat est une ressource inestimable. C'est toute la France qui est mobilisée face à cette situation dramatique. »
Les psychologues dépêchés auprès des familles sont également à disposition des équipes de sapeurs-pompiers, de gendarmes et de policiers : « Une grosse charge émotionnelle attend ces personnels, le soutien psychologique est là aussi pour eux. »
Deux temps forts rythmeront l’après-midi sur le secteur de la Seyne-les-Alpes et du Vernet. Les familles se rendront au Vernet, à proximité du lieu du crash. Une cérémonie s’y tiendra, suivie d’une seconde à la chapelle ardente de la Seyne-les-Alpes.