Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé devant la presse ce jeudi 8 janvier à 18H30 depuis la place Beauvau.
Bernard Cazeneuve a rappelé les faits qui se sont produits depuis hier matin et estimé que la succession de ces deux drames devait susciter une condamnation générale. Il a rappelé qu'à cette heure, aucun élément ne permettait d'établir un lien entre les deux événements, "qui appellent de notre part une extrême fermeté".
Le ministre a exprimé sa compassion pour les victimes et leurs proches. Ces drames ont "endeuillé toute la France" et nous avons le "sentiment d'avoir perdu de vieux amis". Ces événements sont "une atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d'expression".
Bernard Cazeneuve a tenu à rendre hommage aux agents de sécurité : "leur sacrifice doit nous rappeler l'héroïsme de tous ceux qui protègent les Français et la liberté".
Toutes les composantes de l'Islam de France ont condamné cette attaque terroriste.
Le ministre a également appelé les français à rester unis et soudés, rappelant que l'objectif des terroristes consistait précisement à "semer la peur, à s'attaquer à la démocratie, à dresser les français les uns contre les autres".
Il est revenu sur les attaques dont a fait l'objet la communauté musulmane depuis hier et a rappelé la fermeté du Gouvernement, qui ne tolèrera aucune menace ni aucune manifestation ostile envers des citoyens à cause de leur religion.
Le ministre de l'intérieur a indiqué que l'enquête se poursuivait et que dans la soirée du 7 janvier plusieurs perquisitions avaient eu lieu au domicile de Saïd Kouachi, "formellement reconnu comme agresseur". Des perquisitions ont également été effectuées dans l'entourage des frères Kouachi et plusieurs personnes ont été placées en garde à vue.
Des individus correspondants aux signalements ont été repérés dans la journée et des moyens ont été déployés pour les localiser précisément.
La direction générale de sécurité intérieure (DGSI) a par ailleurs entendu plus de 90 témoins.
Des moyens puissants de recherche sont mobilisés. Le plan Epervier a été déclenché dans plusieurs départements et le ministre a affirmé que tous les moyens étaient mis en oeuvre pour retrouver les fugitifs. Plus de 88 000 personnels sont engagés sur tout le territoire à cette heure.