Jour J – dimanche 23 mars 2014. Au terme de la période de déclarations de candidatures aux élections municipales, 926 068 candidatures ont été enregistrées, soit un électeur sur 49 candidat aux élections municipales.

21 186 listes ont été enregistrées dans les 9 734 communes de plus de 1000 habitants, avec une progression du nombre de candidats et du nombre de listes par rapport à 2008 dans les communes de plus de 3500 habitants. Une seule commune (Gironde-sur-Dropt en Gironde) n’a aucune liste enregistrée. L’extension du scrutin de liste proportionnel et paritaire décidé par la représentation nationale a donc bien fonctionné.

Dans les 26 930 communes de moins de 1000 habitants, il reste 63 communes (0,24%) où aucune candidature n’a été déclarée. Le deuxième tour peut permettre d’enregistrer des candidatures nouvelles.

8h00. Les milliers de bureau de vote du territoire ouvrent leurs portes. Chaque bureau de vote est composé : d’un président qui est le maire de la commune, un des adjoints, ou un des conseillers municipaux. A défaut, le président est désigné par le maire parmi les électeurs de la commune ; de deux assesseurs au moins. Ils sont désignés par les candidats. A défaut, ils peuvent être désignés parmi les électeurs du département ; d’un secrétaire choisi par le président et les assesseurs parmi les électeurs de la commune. Celui-ci a voix consultative dans les délibérations du bureau.

9h00. Le dispositif électoral s’organise Place Beauvau. Comme pour chaque scrutin, la salle des fêtes du ministère est transformée en immense salle de presse où journalistes de presses écrite, audiovisuelle et radio se presseront dans quelques heures pour obtenir les différents résultats et les communiquer ensuite à leurs rédactions. De nombreux agents du ministère sont mobilisés : experts juridiques, ingénieurs informatiques, membres du bureau des élections, communicants, membres du service de sécurité du ministère de l'Intérieur… le but pour chacun est d’apporter une réponse la plus rapide possible aux préfectures et de s’assurer du bon fonctionnement du scrutin.

12h00. C’est l’effervescence dans la salle des fêtes du ministère. Le taux de participation, premier indicateur de la mobilisation de l’électorat, tombe à 12h00 : 23,16% des électeurs ont voté entre 8h et 12h. Le chiffre est légèrement supérieur au précédent scrutin municipal de 2008 qui affichait 23% à la même heure.

Le trio de tête des « bons élèves » : Ardèche (34,85%), Cantal (33,89%) et Lot (33,35%). En queue de peloton, trois départements franciliens : Seine-Saint-Denis (12,32%), Paris (13,73%) et les Yvelines (15,57%). Les journalistes se hâtent de relayer les chiffres à leurs rédactions. Les directs sur les chaînes d’information en continu s’enchaînent depuis Beauvau.

17h00. Le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet annonce à la presse la deuxième estimation du taux de participation de la journée. Avec 54,72 % de votants, la participation est en recul par rapport à 2008 où ce taux s'élevait à 56,25 % à la même heure.

17h30. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et le secrétaire général du ministère, Didier Lallement, viennent à la rencontre des personnels mobilisés pour la journée électorale et des journalistes présents.

18h00 à 20h00. Clôture du scrutin. Chaque bureau de vote procède au dépouillement, proclame les résultats, qui sont ensuite centralisés au niveau des mairies. Les bureaux de vote transmettent les procès-verbaux par messagerie sur une application spécifique. Ceux-ci sont immédiatement vérifiés et contrôlés au niveau de la préfecture, qui donne son accusé-réception et enregistre à son tour l’intégralité des procès-verbaux dans l’application nationale.

Légalement, 20h00 correspond également à l’heure de l’annonce des premières estimations de résultats, qui sont ensuite affinés au fur et à mesure de l’évolution du dépouillement dans les bureaux de vote et de l’enregistrement des données dans les différentes préfectures.

S’ensuit un véritable travail titanesque Place Beauvau, qui consiste à croiser, vérifier et valider des milliers de données. L’objectif est de vérifier la cohérence des résultats et de parer à toute éventuelle difficulté. De même, la direction des systèmes d’information et de communication (DSIC) est sous vigilance extrême tout au long de la nuit pour garantir au bon fonctionnement du réseau et gérer la « hot-line » technique en lien avec les préfectures. Les membres de cette direction sont en charge de la collecte, de la centralisation et de la publication des résultats électoraux.

Dans le même temps, les équipes informatiques s'assurent du fonctionnement du site événementiel mis en ligne sur la plateforme Internet du ministère de l'Intérieur. Ce site [ http://elections.interieur.gouv.fr ] consultable sur tablettes, smartphones et ordinateurs, a été développé spécifiquement pour l'occasion par la DSIC avec l'aide de la délégation à l'information et à la communication (DICOM). Il propose de consulter les résultats complets de chaque commune du territoire. Les serveurs ont été optimisés pour tenir face à l'affluence importante de connexions : 1 116 758 visites pour le dimanche 23 mars, 1 967 300 visites le lundi 24 mars.

00h00 – Dernier temps de la soirée électorale pour la direction de la modernisation et de l’action territoriale : l’analyse des résultats. Des membres du corps préfectoral, formés au préalable à cet exercice, se penchent alors sur les chiffres du scrutin pour en tirer une analyse fine sur le comportement de certaines régions, des hypothèses sur le second tour… Un travail qui s’achève généralement au petit matin par la rédaction d’une note de synthèse.

Bis repetita dimanche prochain pour les personnels du ministère de l’Intérieur avec le second tour de l’élection municipale.