Lancement du plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée

Lancement du plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée / © Mi-Sg-Dicom- JL. Ziegler
25 septembre 2013

Mercredi 25 septembre 2013, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a lancé un plan national de lutte contre les cambriolages et les vols à main armée, composé de 16 mesures.


Articulé autour de quatre volets, le plan « doit permettre de gagner en efficacité et en réactivité ».

Redéfinir une stratégie de police judiciaire ciblant prioritairement les délinquants d'habitude et les filières structurées

Des diagnostics d'analyse criminelle seront adressés aux états-majors de sécurité départementale, pour caractériser les cambriolages et les vols à main armée sur chaque bassin de délinquance. Sur la base de ces diagnostics, des plans d'actions seront déclinés pour chaque territoire, afin de renforcer la coordination entre l'ensemble des services et des unités concernés et de permettre le partage des informations et des renseignements.

A l'échelon central, le service de renseignement et d'analyse sur la criminalité organisée de la direction centrale de la police judiciaire (SIRASCO-DCPJ) proposera un plan d'action national et international ciblé sur les groupes criminels organisés non-résidents, et l'office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) un plan ciblé sur la délinquance itinérante.

Une analyse criminologique approfondie sera également menée à l'échelle nationale, avec le lancement d'une étude scientifique à vocation opérationnelle supervisée par l'observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

Adopter un plan d'occupation renforcée de la voie publique

Des effectifs de police et de gendarmerie dans les secteurs particulièrement touchés par les cambriolages et les vols à main armée seront mis en place pendant 6 mois à titre expérimental. Ces dispositifs opérationnels, ajustés en fonction des diagnostics territoriaux, seront régulièrement réévalués.

Des opérations ciblées de sécurisation préventive seront également mises en place, grâce aux unités motocyclistes et aux réservistes de la police et de la gendarmerie.

Le recours aux dispositifs de lecture automatisée des plaques d'immatriculation sera renforcé.

Dans les territoires ayant connu une recrudescence des vols à main armée, le plan anti-hold-up sera mis en place dès le 1er octobre, au lieu du 15 novembre habituellement.

Mieux protéger les commerçants particulièrement exposés au risque de cambriolage à répétition et de vol à main armée

Des dispositifs d'alerte des services de police ou de gendarmerie pourront être mis en place dans les secteurs les plus touchés, pour les professions les plus exposées et après un diagnostic de sécurité.

Le recours aux mesures de prévention situationnelle sera facilité : après concertation avec la CNIL, un cadre réglementaire sera adopté avant la fin de l'année, en vue de la généralisation du dispositif du marquage invisible.

Les 1 200 référents et correspondants sûreté de la police et de la gendarmerie pourront être sollicités par les commerçants et les particuliers, pour des conseils ou la réalisation d'audits.

Mobiliser les partenaires des forces de sécurité

Le plan national associera les polices municipales, ainsi que le secteur de la sécurité privée et les assureurs, dans le cadre des partenariats locaux.

Manuel Valls a également annoncé le lancement d'une campagne d'information et de sensibilisation sur l'appel du « 17 police-secours / 112 », destinée à l'ensemble de la population.

Enfin, le ministre a conclu en indiquant que dans les 17 ZSP ayant fait de la lutte contre les cambriolages et les vols à main armée un de leurs objectifs, une baisse de -2,9 % des cambriolages était enregistrée.