Partis sur une enquête relative à un trafic de stupéfiants, les policiers du Finistère ont finalement mis hors d'état de nuire un couple de proxénètes en situation irrégulière.
En octobre 2011, la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale du Finistère recueillait des informations lui laissant penser qu'un trafic de stupéfiants trouvait son origine dans un appartement du centre-ville de Brest. Les policiers mettaient rapidement en place des surveillances, qui conduisaient à l'identification du locataire en titre et de sa concubine. Les diverses investigations révélaient également la présence régulière de deux jeunes femmes qui, selon les premiers éléments de l'enquête, se livraient à la prostitution.
Dès lors, l'enquête s'orientait vers le démantèlement d'un actif réseau de prostitution. Sa poursuite mettait en évidence l'utilisation d'un site internet de petites annonces généralistes pour attirer les clients. Plusieurs d'entre eux, identifiés, ont confirmé au cours de leurs auditions l'existence de ce réseau.
Les investigations financières ont révélé que les mis en cause, sans revenus déclarés, possédaient un train de vie plus que confortable ainsi que divers comptes bancaires ouverts sous de fausses identités.
Le 3 janvier, les policiers brestois ont investi l'appartement où se trouvaient les deux suspects ainsi que les deux péripatéticiennes. Les deux premiers ont été placés en garde à vue.
La perquisition permettait de saisir près de 1400 € en numéraire, onze téléphones portables, six ordinateurs portables, plusieurs faux documents d'identité portugais, des cartes bancaires afférentes à des comptes ouverts sous de fausses identités, plusieurs récépissés de mandats cash de 10 000 € adressés au Brésil ainsi qu'une comptabilité portant sur plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Entendues, les deux prostituées, âgés de 29 et 34 ans ont expliqué qu'elles étaient arrivées en France en août 2010 grâce au couple et que, depuis, elles se livraient à la prostitution afin de rembourser le prix du voyage. Les deux gardés à vue, en situation irrégulière, ont reconnu les faits. Ils ont été présentés au parquet le 5 janvier et écroués.