Revenge Porn : le coupable est celui qui diffuse !

Revenge Porn : le coupable est celui qui diffuse !
2 février 2022

Revenge porn, pornodivulgation ou encore vengeance pornographique, est un phénomène qui désigne le fait de rendre publique, sans le consentement de la victime, des images ou propos à caractère érotique échangés dans un cadre privé.


Chaque année, des milliers de personnes subissent cette violation de leur intimité. Ce phénomène touche particulièrement les adolescents même si tout le monde peut- être concerné…

Revenge porn : de quoi s’agit-il ?

On observe souvent trois types de « revenge porn » :

  • Le revenge porn intervient souvent à la suite d’une rupture mal vécue. L’auteur agit alors par vengeance.
  • Le revenge porn est également utilisé pour soutirer de l’argent. 
  • L’auteur de revenge porn peut aussi « simplement » s’amuser à montrer les images à ses amis. Souvent, les images ou vidéos ont été obtenues dans une relation de confiance, avec l’accord de la victime.

Cette vengeance ou pornodivulgation, englobe à la fois les images et vidéos échangées mais également les propos à caractère sexuel qu’on appelle aussi sexting. Même si l’on retient le plus souvent les images et vidéos, les propos tenus dans un cadre privé tombent sous le coup de ce délit aggravé s’ils sont diffusés sans le consentement de l’intéressé.

Revenge porn : le coupable est celui qui diffuse !

Le revenge porn est un délit puni par la loi. Les auteurs ainsi que  tous ceux qui relayent les contenus, images, vidéos ou propos à caractère sexuel risquent deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.
 : « Lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende. Est puni des mêmes peines le fait, en l’absence d’accord de la personne pour la diffusion, de porter à la connaissance du public ou d’un tiers tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel, obtenu, avec le consentement exprès ou présumé de la personne ou par elle-même, à l’aide de l’un des actes prévus à l’article 226-1 . »

A retenir : La loi punit l’infraction de « Revenge Porn » même si la personne a donné son consentement à l’enregistrement initial de la vidéo ou des images. Le seul fait que la diffusion, notamment sur Internet et les réseaux sociaux, ait lieu sans le consentement de la personne suffit.

Que faire si l’on est victime de revenge porn ?

Si vous êtes victime de revenge porn, adoptez les bons réflexes :

  • Faites une capture d’écran pour matérialiser le délit et rendez-vous dans le commissariat ou la brigade de gendarmerie la plus proche de chez vous pour déposer plainte  ;
  • Signalez les contenus aux plateformes concernées ;
  • Le 3018, numéro national contre les violences numériques est là pour vous accompagner et vous conseiller dans vos démarches ou sur 3018.fr ;
  • Signalez le profil de la personne malveillante sur PHAROS ;
  • Parlez-en ! Vous êtes la victime, le coupable est celui qui partage les contenus.