Un rançongiciel (Ransomware en anglais) est un logiciel malveillant qui bloque l’accès à l'ordinateur ou aux fichiers des victimes et qui leur réclame le paiement d’une rançon pour en obtenir à nouveau l’accès.
Fréquemment, ils chiffrent les fichiers se trouvant sur l’ordinateur de la victime, voire sur des serveurs qui hébergent leurs fichiers. Les victimes sont généralement infectées suite à l'ouverture d'une pièce-jointe infectée, ou après avoir cliqué sur un lien malveillant reçus dans des courriels, et parfois simplement en naviguant sur des sites Internet compromis par les cybercriminels. Dans la majorité des cas, les cybercriminels exploitent des vulnérabilités connues dans les logiciels, mais dont les correctifs n'ont pas été mis à jour par les victimes.
L’objectif de ce type d’attaque commise par des organisations criminelles est d’extorquer de l’argent à la victime en échange de la promesse, pas toujours tenue, du moyen lui permettant de retrouver l’accès à ses informations.
Certaines attaques se présentant comme des rançongiciels visent à simplement saboter le système d’information de la victime pour lui faire subir des pertes d’exploitation et porter atteinte à son image, car aucun moyen de recouvrement des informations ne sera fourni à la victime et la rançon ne pourra parfois même pas être payée.
De tels procédés relèvent de l’extorsion de fonds et non de l’escroquerie. En effet, ils se caractérisent par une con-trainte physique - le blocage de l’ordinateur - obligeant à une remise de fonds non volontaire.
L’infraction d’atteinte à un système de traitement automatisé de données (STAD) pourra aussi être retenue (article 323-1 du code pénal) soit du fait d’une modification frauduleuse de données soit d’une entrave au bon fonctionne-ment d'un STAD.
La loi du 24 juillet 2015 relative au renseignement a doublé les peines d'amende encourues de 75 000 euros à 150 000 euros.
Par ailleurs, depuis 2013, la détention ou la cession d'un rançongiciel, sans motif légitime, est passible des mêmes peines.
Dans le cadre des atteintes aux STAD, la circonstance aggravante de bande organisée est très souvent retenue. En effet, la commission de ces infractions requiert en principe la mise en oeuvre de différentes compétences et donc l’intervention de plusieurs personnes pour la conception, injection du virus, expédition du mail infecté, collecte de la rançon.
Source : https://www.cybermalveillance.gouv.fr/