La gendarmerie nationale a mis en place un dispositif d'ensemble d'aide aux victimes d'infractions pénales qui s'articule autour des points suivants :
Elle comprend une formation initiale et une formation complémentaire de consolidation.
La formation initiale est dispensée aux élèves gendarmes. Elle porte principalement sur les thèmes de l'accueil des personnes (accueil téléphonique ou à l'unité…), en particulier les femmes victimes de violence et les mineurs victimes.
A travers les fonctions d'assistance, d'information et d'orientation, cette formation tend à développer un comportement de nature à favoriser le dialogue.
La formation complémentaire et de consolidation insiste sur la qualité de l'accueil. Elle permet aux personnels de se spécialiser dans les domaines de l'accueil téléphonique ou physique, des mineurs, des femmes victimes de violences et des familles des personnes disparues.
Une formation particulière est dispensée aux officiers notamment aux commandants de groupement et de compagnie.
A travers les formations dispensées, les gendarmes sont sensibilisés à la qualité de l'accueil réservé aux victimes. Au moment où la victime saisit la gendarmerie du dommage qu'elle a subi, elle rencontre une personne capable de l'écouter, de comprendre sa situation, de la prendre en compte en la laissant s'exprimer, en lui posant toutes les questions utiles à la procédure, en lui reconnaissant le « statut de victime ».
La gendarmerie est actuellement capable d'assumer un rôle important vis-à-vis des victimes : l'accueil, l'information et la prise en charge.
Dans le cadre de l'information, la gendarmerie nationale :
- informe les victimes quant à la désignation du service effectivement chargé de l'enquête ;
- les avise de la transmission de la procédure au parquet ;
- informe le plaignant sur le suivi de l'enquête ;
- reçoit toutes les plaintes même en cas de non-compétence territoriale de l'unité ;
- informe la victime sur le droit à réparation ;
- domicilie la victime à la brigade territoriale en cas de besoin (notamment lors de violences conjugales ou autres) ;
- communique aux plaignants les informations relatives aux associations d'aide aux victimes agrées par les services publics.
Par ailleurs, la mise en place d'intervenants sociaux se développe au sein des groupements de gendarmerie.
La gendarmerie s'associe aux organismes et associations qui cherchent à améliorer le sort des victimes. Ainsi elle participe à la mise en place de numéros vert, à la création de structures d'accueil pour les victimes de violences conjugales, à l'édition de plaquettes d'information d'aide aux victimes.
Un officier du groupement de gendarmerie, correspondant d'aide aux victimes, coordonne au plan départemental toutes ces actions.