Qu’est-ce que le système d’alerte et d’information des populations ?

15 mai 2018

Le Système d'Alerte et d'informations aux populations (SAIP) ensemble d’outils permet d’avertir la population d’une zone donnée, d’un danger imminent et de l’informer sur la nature du risque et le comportement à tenir. Basé sur la multidiffusion des messages, il rassemble donc différents vecteurs ainsi qu’un logiciel de déclenchement permettant aux maires et aux préfets d’assurer la protection de leur population.


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A qui est-il destiné ?

Le SAIP est un ensemble structuré d'outils permettant la diffusion d'un signal ou d'un message par les autorités. Son objectif est d'alerter une population exposée, ou susceptible de l'être, aux conséquences d'un évènement grave imminent ou en cours. Elle doit alors adopter un comportement réflexe de sauvegarde. Son déclenchement et le contenu du message sont réservés à une autorité chargée de la protection générale de la population, de l'ordre public et de la défense civile. Sur le terrain, cette compétence est détenue par le maire et le préfet de département.

Une double fonction

Une fonction d'alerte

En l'entendant, la population doit appliquer les comportements réflexes de sauvegarde comme se mettre en sécurité et se tenir informé. Cette fonction d'alerte doit donc trouver une population déjà sensibilisée, connaissant le signal d’alerte et en capacité de réagir de manière pertinente. Tous les citoyens contribuent ainsi à l'efficacité des actions de secours de la sécurité civile.

Une fonction d'information

Le SAIP permet aussi de préciser les consignes de sécurité à suivre en urgence et de donner les indications sur l'évolution de l'évènement.

Quelles sont les principales caractéristiques du SAIP ?

Plusieurs vecteurs d'alerte et d'information

Le SAIP mobilise plusieurs vecteurs d'alerte et d'information de la population, le principe de base étant la multidiffusion :

  • les sirènes ;
  • un service de diffusion de l'alerte à des opérateurs, relayant avec leurs propres moyens ces informations (notamment panneaux à message variable, radios, ensemble mobiles d’alerte, comptes officiels des réseaux sociaux...)

Un logiciel de déclenchement à distance

Une application logicielle intégrant une interface cartographique permettra le déclenchement sécurisé des moyens d'alerte par les autorités à différents échelons en deux phases de déploiement :

Phase 1 :

Au sein des services du ministère de l’intérieur :

  • dans les départements, à partir du centre opérationnel départemental (COD) du préfet ;
  • dans les zones de défense, à partir du centre opérationnel de zone (COZ) de l'état-major interministériel de zone ;
  • sur le territoire national, à partir du centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) du ministère de l'Intérieur.

Phase 2 :

  • dans les communes, par le maire ;
  • dans les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et, sur ordre d'un maire ou du préfet, à partir du centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (CODIS) des sapeurs-pompiers ;
  • sur le territoire national, à partir des centres de détection et de commandement et du centre national des opérations aériennes (CNOA) de l'armée de l'air.

Le déploiement du SAIP

Plusieurs phases d'études, d'expérimentation, de contractualisation et de réalisation, ont été menées de 2009 à 2012. Le déploiement du SAIP, lancé dès 2013, est organisé en 3 temps :

  • une vague pilote en 2013 sur les départements du Rhône et des Bouches-du-Rhône.
  • La première vague de déploiement de 2013 à 2020 couvre les zones d'alertes identifiées comme prioritaires. Les sirènes sont positionnées sur les bassins de risques, zones identifiées les plus à risque, croisant l’intensité du risque et la densité de la population concernée. Le parc de sirènes intègre des sites existants (sirènes de l’ancien réseau national d’alerte ou appartenant aux communes) mais également de nouveaux sites positionnés dans des zones d’alerte dépourvues de moyens.
  • La deuxième vague doit permettre de couvrir l’ensemble des bassins de risque restant. À terme, ce sont 2 830 sirènes qui seront connectées, dont 987 nouvelles ajoutées au dispositif du réseau national d’alerte existant.