Le 18 novembre 2020, Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, et Marlène Schiappa, ministre déléguée, ont tenu une conférence de presse pour présenter les résultats de l'action ministérielle.
Face à un niveau de menace élevé et en coordination étroite avec les mesures post-attentats arrêtées, les Cellules de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) ont réalisé 495 opérations de contrôles de structures ciblées au cours du mois d’octobre, contre 650 en septembre.
Ces actions s’inscrivent de façon complémentaire et efficiente pour déstabiliser les instances qui visent aujourd’hui à porter atteinte à notre République.
FOCUS : Bilan des mesures post-attentat depuis le 16 octobre |
Au 10/11 :
Entre le 1er septembre et le 12 novembre : 18 678 infractions ont été relevées par les forces de l’ordre.
8 579 AFD dressées en octobre, soit +23% (6 949 AFD dressées en septembre).
La progression des avoirs criminels saisis en matière de stupéfiants est significative sur le 3e trimestre 2020 :
Soit un total des avoirs saisis au 3e trimestre de 20,4 M€
Octobre 2020 :
Nombre de trafiquants interpellés entre le 1er janvier et le 31 octobre 2020 :
Lors de la première phase de confinement, les flux de personnes et de marchandises ont été largement réduits en raison des mesures strictes prises par le Gouvernement français.
Ainsi, l’aéroport d’Orly a été fermé durant plusieurs semaines, interrompant de fait le phénomène des mules en provenance de Guyane ; la circulation sur les routes en provenance du Maroc, avec un transit par l’Espagne a également été très restreinte (pour mémoire 90 % de l’approvisionnement en résine en provenance du Maroc se fait par le vecteur routier) ; les ferrys au départ du Maroc ont vu leur trafic interrompu. Seul le transport par voie de container s’est maintenu durant cette première phase.
On observe depuis le 30 octobre 2020, début de la nouvelle période de confinement, une absence de rupture des voies de circulation. Le trafic aérien, même s’il est réduit, est toutefois maintenu ; le fret routier n’est pas interrompu. On a pu constater l’annulation de certaines liaisons entre la France et le Maroc, sans toutefois qu’il s’agisse d’un arrêt total.
Les conditions de circulation durant cette nouvelle période sont donc très différentes de celles du mois de mars 2020, au cours de laquelle, toute présence sur la voie publique était considérée comme une infraction.
L’OFAST propose la mise en oeuvre de plusieurs actions :
L’OFAST produira à échéance régulière, des notes d’analyse sur l’impact du confinement sur les trafics de stupéfiants.
Affaires marquantes du mois dans la lutte contre le trafic de stupéfiants |
Novembre 2020 – Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon – Démantèlement d’un trafic international de stupéfiants dans l’Isère.
Novembre 2020 – Agents de police judiciaire de Tours – Démantèlement d’un réseau de trafiquants de stupéfiants dans le quartier de reconquête républicaine (QRR) à Joué les Tours.
Novembre 2020 – Sous-direction de la police judiciaire (SDPJ) 93 – Interpellation de trois trafiquants à Montreuil
Novembre 2020 – Service départemental de police judiciaire (SRPJ) Montpellier – Interception à Montpellier d’une importation par avion de cocaïne
Octobre 2020 – Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) 13 – Découverte de stupéfiants et d’armes dans un appartement à Marseille
Octobre 2020 – Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) 29 – Interpellation dans le cadre d’une opération de contrôles d’identité à Brest
Octobre 2020 – Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) 59 – Interpellation dans le cadre d’un trafic de produits stupéfiants à Tourcoing
Octobre 2020 – Agents de police judiciaire de Mulhouse – Réseau international de trafic d’héroïne dans la région de Strasbourg
Octobre 2020 – Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) 33 – Vague d’interpellations dans le cadre du démantèlement d’un trafic de stupéfiants à Bègles
Octobre 2020 – Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) 34 – Démantèlement d’un trafic de stupéfiants au quartier de reconquête républicaine (QRR) de la Paillade à Montpellier
Octobre 2020 – Office anti-stupéfiants (OFAST) Toulouse – Transit par Toulouse de stupéfiants en provenance Espagne à destination du Royaume-Uni
Octobre 2020 – Section de recherche (SR) de Metz – Interception de trafiquants internationaux entre les Pays-Bas et la France
Octobre 2020 – Brigade de Tiercé – Découverte de culture de cannabis dans le Maine et Loire
Octobre 2020 – Section de recherche (SR) de Montpellier – Démantèlement d’un réseau organisé localisé dans les Pyrénées-Orientales.
Octobre 2020 – Compagnie de Toulouse-Mirail – Toulouse démantèlement d’un réseau d’importation en provenance d’Espagne
Octobre 2020 – Section de recherche (SR) et Groupe d’intervention régional (GIR) Bordeaux – Trafic et go-fast entre l’Espagne et la Gironde
Octobre 2020 – Groupement de gendarmerie départementale (GGD) Var – Trafic de stupéfiants (Var).
Octobre 2020 – Section de recherche (SR) Orléans, Poitiers et le Groupe d’intervention régional (GIR) Rouen – Interpellation de trafiquants d’héroïne en Seine-Maritime
Octobre 2020 – Gendarmerie de la Polynésie – Destruction de cannabiculture
Octobre 2020 – Section de recherche (SR) Agen – Trafic international en provenance d’Espagne dans le Lot-et- Garonne
Le premier réflexe des victimes de violences est de se tourner vers les policiers et les gendarmes. Les forces de l’ordre sont en 1re ligne dans la lutte contre les violences intrafamiliales, conjugales, sexuelles et sexistes pendant le confinement.
Nous entrons dans un nouveau confinement, difficile et dangereux pour toutes les victimes parce que le huis clos familial accroît le risque de tension et de passage à l’acte ; les victimes ont potentiellement moins la possibilité de se signaler et d’appeler au secours. Pour elles, le ministère de l’Intérieur reste mobilisé et déploie les dispositifs qui ont fait leur preuve au printemps dernier.
1. Un télégramme d’instruction est transmis aux préfets ainsi qu’aux directeurs de la Police et de la Gendarmerie afin d’appeler à la vigilance de l’ensemble des forces de sécurité, et aussi rappeler les initiatives innovantes, prises localement lors du premier confinement, comme la prise de contact avec toutes les victimes connues pour s’assurer de leur situation (appels d’initiative). Deux outils accompagnent ce télégramme :
2. En parallèle, le ministère renforce et démultiplie les canaux pour permettre aux victimes d’appeler au secours et trouver une écoute :
Du début du confinement (30 octobre) au 15 novembre, on observe une certaine stabilité du nombre de victimes de violences intrafamiliales.
Cependant, sur le plan des violences sexuelles (viols et agressions sexuelles), nous constatons une hausse de près de 15 %. Il est toutefois encore trop tôt pour savoir s’il s’agit d’un effet conjecturel ou une tendance qui s’affirme, ce que les prochaines semaines nous diront.
Le confinement est un terreau favorable aux violences conjugales et intrafamiliales. Toutefois ce second confinement est différent en bien des manières du premier : par exemple les écoles sont ouvertes ainsi que les services publics.
Lors du premier confinement :
Pour ces deux premières semaines de confinement (30 octobre au 8 novembre), le ministère observe une hausse des sollicitations de la plateforme de signalements des violences sexistes et sexuelles, avec 429 tchats – ce qui représente environ 15 % de plus qu’à l’attendu moyen. On est bien loin des chiffres du premier confinement, et de l’augmentation spectaculaire des deux premières semaines, allant jusqu’à un quasi doublement des échanges en mars 2020 (de 217 à 390 tchats).
À ce stade du reconfinement, le dispositif d’alerte par le 114 ne connait pas de hausse spécifique aux violences intrafamiliales. Le nombre de sollicitations est stable (autour de 60 dossiers en moyenne par jour), et ne traduit pas une explosion du phénomène comme ce fut le cas au printemps dernier (passant de 58 à 142 dossiers par jour en moyenne au plus fort du premier confinement).
Lors de la conférence de presse du 13 octobre, la ministre déléguée a annoncé communiquer régulièrement sur le nombre de signalements à la plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles, sur le nombre de policiers et de gendarmes formés ainsi que sur le nombre d’outrages sexistes relevés par les forces de sécurité intérieures.
En voici l’évolution pour le mois d’octobre :
Indicateur | Résultats (cumul de janvier à octobre) | Évolution mensuelle |
[Portail de violences sexuelles ou sexistes (PVSS)] |
+ 11 215 conversations engagées en 2020 + 4 700 conversations engagées en 2019 |
+ 1 020 conversations en octobre 2020 + 1 042 conversations en octobre 2020 |
[Outrage Sexiste] enregistrés par les forces de police et de gendarmerie, depuis le lancement de la loi (3/08/18) |
2 131 infractions depuis août 2018 total janvier à octobre 2020 : 961 infractions |
+ 125 en octobre 2020 + 142 en septembre 2020 Octobre 2019 : + 81 |
[Formation] aux violences intrafamiliales | 39 500 policiers et gendarmes formés :
|
+ 4 538 en octobre 2020 + 5 267 en septembre 2020 |