Une collaboration policière européenne

Une collaboration policière européenne
23 août 2019

À la veille du sommet du G7, le centre-ville de Biarritz est sous contrôle. Pour assurer au mieux la protection de ce périmètre protégé, des policiers européens sont venus renforcer leurs homologues Biarrots, dans le cadre d’un commissariat européen spécialement mis en place pour l’évènement.


J-1. Un calme déroutant règne sur le centre ville de Biarritz. Et pour cause : la zone 0, de l’hôtel du Palais jusqu’à la place Bellevue, est exclusivement réservée aux autorités, leurs délégations et les services d’escorte. La plage du Miramar est dépeuplée, seuls quelques démineurs finissent de sécuriser le front de mer. En zone 1, accessible pour les résidents qui ont fait la demande de badge et les services compétents de l’État, quelques commerces sont restés ouverts.

Pour assurer au mieux la protection du périmètre protégé, des policiers européens sont venus renforcer leurs homologues Biarrots, dans le cadre d’un commissariat européen spécialement mis en place pour le G7. Pour la première fois, deux policiers espagnols et deux italiens intègrent les rangs de la sécurité publique de Biarritz, le temps du sommet international.

En patrouille pédestre dans la zone 1, les policiers de Biarritz et leurs collègues espagnols et italiens traitent toutes les interventions courantes de police-secours. Ils sont également chargés de la détection, du signalement et du contrôle de tout individu suspect, de tout attroupement ou début de manifestations non autorisées. Ces infractions concernant spécialement le G7, ce seront des renforts envoyés par les autorités depuis le poste de commandement interservices (PCI) qui interviendront en cas de besoin. « Nous sommes visibles, nous sommes attentifs et nous nous consacrons à la police secours. L‘avantage c’est que nous connaissons bien le secteur », averti Julien, policier au commissariat de Biarritz et référent pour l’accueil des policiers étrangers dans le cadre du commissariat européen pour le G7. Pour Tiziana sa collègue Italienne de Pise, l’enjeu est la visibilité, et quant à la connaissance du secteur, « nous avons étudié les plans de Biarritz, mais le centre est assez petit ! ».

Les policiers espagnols et italiens assistent également leurs collègues français en qualité d’interprètes, pour renseigner la population ou pour la prise de plainte. Andrès est policier à la brigade des réseaux ferrés de Zaragoza en Espagne : « J’ai fait plusieurs missions de coopération internationale et j’aime cette fonction d’officier de liaison. Cela permet d’aider la police française mais aussi les touristes espagnols qui nous abordent. »

La collaboration policière ne s’arrête pas là puisque cohabitent sur ces zones sécurisée des équipages de BAC, des CRS, des policiers du RAID ou encore une antenne judiciaire. Entre la zone 1 et 2, des policiers procèdent aux contrôles des badges et des identités et aux abords de la zone 0, des check -point sont installés avec palpations et des portiques de sécurité. Une ambiance pour l’instant paisible, qui sera vite animée par l’arrivée des délégations.