Ils vont défiler cette année : Le lieutenant-colonel Nicolas participe une deuxième fois au 14 juillet, pour "rendre hommage à nos héros"

Ils vont défiler cette année : Le lieutenant-colonel Nicolas participe une deuxième fois au 14 juillet, pour "rendre hommage à nos héros"
9 juillet 2020

Le 14 juillet, le lieutenant-colonel Nicolas Parra défilera pour la deuxième fois de sa vie sur les Champs-Élysées, l’occasion pour lui d’honorer la mémoire de ses camarades tombés en service.


« Le défilé du 14 Juillet est un moment de fraternité d’armes et de communion avec les Français, c’est aussi l’occasion d’honorer nos anciens et tous ceux qui sont un exemple pour nous ». Le lieutenant-colonel Nicolas Parra, qui défilera pour la deuxième fois de sa vie sur les Champs-Élysées, l’affirme : les valeurs de la Gendarmerie, et, au-delà, celles de la République, sont incarnées par ces hommes et ces femmes qui sont tombés par héroïsme, courage ou sacrifice. « Je pense notamment à la jeune Mélanie Lemée, tuée ce 4 juillet par un chauffard qui refusait d’obtempérer, ou encore, bien sûr, au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame », dans le sillage duquel s’est d’ailleurs inscrite sa carrière.

En effet, engagé à l’âge de 19 ans au sein de l’armée de terre, Nicolas Parra a servi ensuite pendant cinq ans dans l’infanterie de marine avant d’intégrer l’École militaire interarmes (EMIA), à Coëtquidan. « À mon arrivée, lorsque j’ai été convoqué par le commandant de brigade, j’ai découvert dans le hall d’accueil une grande photo de la garde au drapeau de l’école. C’était Arnaud Beltrame qui tenait ce drapeau. À cette époque-là, je ne pouvais évidemment pas savoir ce qui allait se passer mais, déjà, mes camarades me disaient : si tu veux réussir dans la gendarmerie, prend exemple sur lui ! ». Quelques mois plus tard, Nicolas Parra a eu l’honneur et la fierté, à son tour, de tenir haut l’étendard de l’EMIA à l’occasion du défilé du 14 juillet. C’était en 2005 et son souvenir reste intact, notamment celui, émouvant, du chef de l’État s’inclinant longuement devant ces couleurs. « Le président de la République est le chef des armées, et le voir s’incliner ainsi devant le drapeau de notre école, c’est sentir tout le poids de la fonction, de notre histoire, de nos valeurs et de nos responsabilités ».

Quinze ans plus tard, c’est en tant que commandant du bloc multimissions que les forces de la Gendarmerie nationale ont déployé pour faire face à la crise liée au COVID-19 que Nicolas Parra participera à nouveau à la cérémonie du 14 juillet. « Ce bloc, constitué de 48 militaires de la Gendarmerie venus de toute la France, va mettre en exergue toutes les formations qui se sont illustrées pendant la crise : gendarmerie départementale, gendarmerie mobile, gendarmerie spécialisée, Garde républicaine ou encore état-major », détaille le lieutenant-colonel, par ailleurs actuellement commandant de la compagnie de gendarmerie de Palaiseau, dans l’Essonne. « Ce bloc représente ce que la Gendarmerie nationale a mis en œuvre pour répondre à la crise liée à l’épidémie : d’une part, les missions fondamentales de protection que sont le maintien de l’ordre public, le respect des mesures de confinement et la continuité des services publics et vitaux, et d’autre part, par des centaines d’initiatives nationales ou locales, le soutien à la population, notamment aux séniors et au personnel soignant », explique Nicolas Parra, précisant par exemple que l’amicale du groupement de gendarmerie de l’Essonne avait recueilli plus de 20 000 euros de dons au bénéfice de l’INSERM et de la recherche contre le COVID.

Circonstances obligent, la cérémonie de cette année sera différente, mais pas moins émouvante. Nicolas Parra et ses effectifs ne disposeront que de quatre jours de répétition, deux à l’école nationale des officiers de gendarmerie et deux in situ. « On va devoir être au niveau en peu de temps ! », observe le lieutenant-colonel, rappelant cependant que « l’adaptation est une des valeurs cardinales de la Gendarmerie ».