La force de la proximité

La force de la proximité
6 février 2017

Bien qu’essentiellement rurale, la Meuse connaît, à son échelle, les mêmes problématiques de délinquance que n’importe quel autre territoire. Pour y faire face, la Police nationale tire sa force de sa proximité avec la population et l’ensemble des acteurs institutionnels.


Dans la Meuse, les services de la Police nationale sont divisés en deux circonscriptions, celle de Bar-le-Duc et celle de Verdun, qui regroupent chacune cinq ou six communes, pour un effectif total de 153 fonctionnaires.

« Même si le département est essentiellement rural, nous restons confrontés, certes avec une intensité moindre, aux mêmes faits de criminalité et de délinquance que sur l’ensemble du territoire national », explique le commissaire Fabrice G, directeur départemental de la sécurité publique de la Meuse, en poste depuis mai dernier.

Pour y faire face, les services de police du département sont mobilisés autour de cinq axes prioritaires : les atteintes aux biens - et notamment les cambriolages -, les violences aux personnes, le trafic de stupéfiants, la sécurité routière, et les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence, « avec, pour chacun d’eux, un important volet prévention ».

La grande qualité de travail se ressent dans les rapports qu’entretiennent les policiers avec la population. « Cette dimension humaine est certainement une des forces de ce territoire », se réjouit le DDSP qui salue l’implication importante et permanente de ses effectifs dans l’exercice de leurs missions. « Meusiens pour certains, ils ont une connaissance très précise, très fine, de la délinquance locale, ce qui facilite énormément le travail de terrain et se traduit notamment par de bons résultats sur le plan judiciaire. ». Sur l’aspect renseignement, « le territoire est confronté, comme tous les départements, aux questions de la lutte contre la radicalisation, explique le DDSP. Mais une part importante concerne également l’analyse des mouvements sociaux, dans le contexte d’un département agricole qui connaît des difficultés économiques, et le suivi des mouvements contestataires autour du projet Cigéo à Bure ».

Toutes ces problématiques, associées à l’éloignement d’environ 60 km entre les deux principales agglomérations du département, « obligent donc les services de police à faire preuve d’anticipation, souligne Fabrice G. Mais, avec tout le tissu partenarial, il y a une grande qualité d'échanges qui permet d'appréhender au mieux toutes les situations. En définitive, la dimension humaine de ce département implique pour nous tous une particulière obligation de résultat », insiste-t-il.

Jacques Prévot

Les gendarmes sont également à pied d’oeuvre en gare Meuse-TGV où s’arrêtent en moyenne plus d’une dizaine de trains chaque jour. « Nous assurons une surveillance de la gare de 7h à 21h dans le cadre de la lutte antiterroriste et contrôlons les descentes et les montées des voyageurs ».

Les gendarmes ont renforcé la surveillance de toutes les gares TGV, dont celle de la Meuse, accueillant des trains en provenance de l’Est, en raison de la crainte d’un afflux de migrants depuis l’Allemagne. Pour assurer une présence permanente de 7h à 21h sur le site, le commandant de compagnie a pu compter sur le renfort de trois réservistes et de trois gendarmes mobiles.

« Comme la gare n’est pas un début ou une fin de ligne, les étrangers en situation irrégulière ne sont pas légion. Néanmoins, la SNCF nous remet régulièrement les passagers voyageant sans billets, plutôt que de les emmener à Paris ou Nancy, et certains d’entre eux sont des étrangers en situation irrégulière ».

F.C.