L'aide aux victimes dans les commissariats de la police nationale

14 janvier 2016

Le correspondant départemental "aide aux victimes"

Chaque direction départementale de la sécurité publique a installé un correspondant départemental « aide aux victimes ». Il a pour mission d'entretenir des relations avec les associations, d'organiser l'amélioration de l'accueil, de centraliser les renseignements utiles aux victimes, d'assurer le suivi des procédures pénales pour donner l'information sur le déroulement des enquêtes.

Il veille à la cohérence de l'action policière tout au long du processus d'intervention sur les lieux de l'infraction, de l'accueil de la victime, de la mise en œuvre de mesures d'urgence lorsqu'elles sont nécessaires.

Il est en relation avec de multiples intervenants (mairie, services sociaux, structures médicales et hospitalières, centres d'hébergement).

Chaque groupement de gendarmerie départemental dispose d’un officier « prévention-partenariat-correspondant aide aux victimes ». Il représente la gendarmerie nationale au comité spécifique pour l'aide aux victimes créé au sein du conseil départemental de prévention de la délinquance. Il est également chargé de sensibiliser l'ensemble du personnel et d'entretenir des relations avec les autres partenaires publics ou associatifs sur la thématique de l’aide aux victimes et de la prévention.

Le partenariat avec les associations d'aide aux victimes

A l'occasion de chaque dépôt de plainte contre X pour les faits graves, un formulaire d'aide aux victimes est remis systématiquement au plaignant par le policier procédurier, pour lui signaler l'action de l'institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM) et lui fournir les coordonnées des associations d'aide aux victimes ou des services sociaux.

152 permanences d'association d'aide aux victimes existent dans les circonscriptions de sécurité publique.

Les intervenants sociaux dans les commissariats et les unités de gendarmerie

239 intervenants sociaux assurent le relais avec les différents services sociaux, orientent et conseillent les personnes pour les démarches ou les contacts avec les services d'aide, de soins ou de secours.

Les psychologues dans les commissariats

70 psychologues sont en poste dans un certain nombre de commissariats. Il s'agit d'associer des professionnels de la psychologie au traitement policier des violences, notamment intra-familiales. La mission de ces psychologues consiste à intervenir tant à l'égard des victimes que des auteurs de violences et à assurer des actions de formation au bénéfice des policiers.

L'amélioration du dispositif de recherches des personnes disparues

Les commissariats de sécurité publique et unités de gendarmerie départementale sont les premiers concernés par les affaires de disparition de personnes, étant à la fois les premiers interlocuteurs des personnes venant signaler une disparition et les acteurs des premières investigations conduites dans ce cadre.

8 000 guides pratiques pour la recherche des personnes disparues ont été diffusés à l'ensemble des services de sécurité publique.

La personnalisation de la réception des plaintes et de leur suivi au profit des victimes

En application des instructions du ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales du 20 mai 2002, des mesures ont été prises afin de mettre à la disposition des plaignants les noms, qualités, et coordonnées téléphoniques du policier qui reçoit la plainte.

L'aide aux victimes à Paris

L'amélioration significative de l'accueil dans les services de la police urbaine de proximité a été érigée en priorité absolue.

Ainsi, chaque arrondissement possède des dispositifs spécifiques d'accueil et d'aide aux victimes : correspondants-victimes, référents violences conjugales, officiers accueil, missions de prévention et de communication, correspondants-sécurité, interprètes dans une vingtaine de langues étrangères pour les victimes étrangères, policiers formés à la langue des signes pour les victimes sourdes-muettes.

Certaines catégories de victimes bénéficient d'une prise en charge particulière lors du dépôt de plainte dans le cadre du partenariat avec les bailleurs sociaux, l'éducation nationale et certaines grandes enseignes commerciales (France-Télécom, groupe CASINO, etc.)

Dans certaines circonstances (personnes âgées, malades, commerçants) un transport à domicile est effectué pour le recueil de la plainte.

A l'occasion de la remise du récépissé de dépôt de plainte, chaque victime reçoit les coordonnées de l'association Paris Aide aux Victimes, du réseau INAVEM.