La réserve opérationnelle du ministère de l’Intérieur comprend deux composantes, l’une police et l’autre gendarmerie.
Instituée par la loi pour la sécurité intérieure du 18 mars 2003, la réserve opérationnelle de la police nationale était, jusqu'au 15 mars 2011, constituée uniquement de policiers des corps actifs à la retraite qui, tenus à une obligation de disponibilité de cinq ans, pouvaient par ailleurs accomplir, sur la base du volontariat des missions de police.
L'entrée en vigueur de la loi 2011-267, d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure du 14 mars 2011, a modifié les règles d'accès à la réserve opérationnelle. Désormais celle-ci est accessible à l'ensemble des citoyens âgés de 18 à 65 ans.
La réserve opérationnelle permet aux policiers et à l'ensemble de la population d'accomplir des missions de soutien et d'assistance dans le domaine de la sécurité.
Régie par la loi de 1999, la réserve opérationnelle de la gendarmerie représente 45 % des effectifs de la réserve militaire en France (toutes armées et services confondus). Elle s’organise en trois composantes : la Réserve opérationnelle de niveau 1 (RO1), correspondant aux volontaires, issus du civil ou anciens gendarmes, ayant signé un contrat d'Engagement à servir dans la réserve (ESR) pour une période allant de un à cinq ans ; la Réserve opérationnelle de niveau 2 (RO2), qui concerne les retraités de la gendarmerie, rappelables durant les 5 ans suivant leur départ ; et, enfin, les réservistes opérationnels spécialisés, recrutés quant à eux en fonction de leurs compétences.
Amenés à remplir les mêmes missions que leurs homologues d'active (lutte contre la délinquance, surveillance, renseignement, défense de points sensibles...), au sein de brigades territoriales ou d'unités composées exclusivement de réservistes, les réservistes opérationnels contribuent directement à l'action de la gendarmerie au profit de la population sur l’ensemble du territoire.