Déplacement à l'aéroport de Roissy - Charles de Gaulle

31 décembre 2009

Suite à la tentative d'attentat sur le vol Amsterdam-Détroit du 25 décembre, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales s'est rendu à l'aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle le 30 décembre 2009.


Aéroport Roissy

Il souligne l'importance que le gouvernement accorde à la sécurité des passagers des transports aériens en rappelant que le risque de menace terroriste sur la France est latent mais bien réel.

Face à cette menace, le plan Vigipirate est plus que jamais en vigueur, au niveau rouge. Dans les aéroports français, ce sont 3800 fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) et 1019 militaires de la gendarmerie des transports aériens (GTA) qui assurent la sécurité de manière permanente.

Les procédures de contrôles des zones aéroportuaires sont poussées :

  • accès contrôlé pour des zones de sûreté où ne peuvent pénétrer que des personnes habilitées par le préfet ;
  • mise en place obligatoire de dispositifs de vidéo-protection ;
  • restriction du transport en cabine de produits se présentant sous la forme de gels et de liquides.

Après l'attentat avorté du 25 décembre sur le vol Amsterdam-Détroit, le ministre a pris, sans délai, un certain nombre de mesures opérationnelles :

  • renforcement de la présence policière dans les zones publiques aéroportuaires, par une augmentation de la fréquence des patrouilles ;
  • renforcement, en personnel de la PAF, du contrôle transfontalier, c'est-à-dire du contrôle des titres de transport ;
  • renforcement, par des patrouilles de la gendarmerie des transports aériens, de la sécurité des aéronefs en zones réservées et de l'accès à ces zones ;
  • à partir du 27 décembre, mise en place de trois zones sécurisées, afin d'améliorer la fluidité de fouilles et des palpations supplémentaires que les compagnies aériennes ont l'obligation d'effectuer.
Aéroport Roissy

Dès le 1er janvier 2010, Brice Hortefeux a décidé que des sanctions très dissuasives pourront être prises contre les compagnies aériennes qui négligent ou refusent de transmettre à l'avance les listes de leurs passagers aux autorités. Conformément à la loi antiterrorisme, il a donné instruction à la police aux frontières pour que ces compagnies fautives soient systématiquement verbalisées et que les amendes - de 50 000 euros par vol concerné - soient effectivement recouvrées.

Enfin, le ministre souhaite la mise en place, au plan européen, d'un système PNR (Passenger Name Record) ambitieux qui permettrait de disposer et d'exploiter les données relatives aux passagers dès la réservation, pour identifier très en amont, avant même leur arrivée à l'aéroport, les individus suspects.