Crash du vol Germanwings : Des gendarmes témoignent

Crash du vol Germanwings : Des gendarmes témoignent
26 mars 2015

Ils sont pilotes d'hélicoptère, techniciens d'identification criminelle, gendarmes ou CRS de haute montagne. Ils témoignent de leur travail dans des conditions difficiles


Lieutenant Jacky L.,  pilote d’hélicoptère à la section aérienne de la gendarmerie de Hyères :

« Nous revenons d'un survol de la zone du crash. Notre mission consiste à réaliser des prises de vues de la zone, de l'environnement complet, contrairement aux autres hélicoptères chargés des différents hélitreuillages. Nous transmettons directement les images vers Paris et le centre interministériel de crise. Sur la zone les débris sont répartis sur plusieurs centaines de mètres. Nous adaptons nos prises de vue selon les demandes des enquêteurs. Les images servent à faire des points de situation de l'ensemble de la zone du crash, que l’on fournit en temps réel aux autorités. Notre mission est de fournir des images qui sont retransmises air-sol, et les services concernés dispatchent vers différents réseaux et bureaux. Les services concernés traiteront les images ultérieurement »

Commandant Emmanuel G. de l' IRCGN :

« Les équipes sont constituées de techniciens d’identification criminelle de l'IRCGN (ou du BEA) avec des montagnards. Nous procédons au premier relevage des corps et des éléments. Nous allons procéder en prenant en compte toutes les contraintes du terrain, contraintes de sécurité, difficultés d'accès. L'évolution sur site est vraiment compliquée. Nous collectons un maximum d'éléments de manière à les acheminer vers la chaîne médico-légale installée dans la vallée. Nous sommes constitués en binômes, soit aux côtés de montagnards CRS, de gendarmes du PGHM ou GMSP (groupe montagne sapeurs-pompiers). Nous ne savons pas évoluer dans ce genre de  milieux, nous avons donc vraiment besoin d'eux pour assurer notre sécurité en permanence »

Un binôme composé d'un technicien d’identification criminelle (TIC) de l'IRCGN et d'un CRS de haute montagne

Le CRS : « Dans ces binômes, la complémentarité entre policier CRS et gendarmes de l’IRCGN est naturelle sur le terrain. Le secouriste de haute montagne est en charge de la sécurité du gendarme, qui lui va s'occuper de la partie technique »

Le TIC de l'IRCGN : « Je suis assuré pour progresser sur site par le CRS montagnard. Je fige la scène par des clichés et procède à la récupération des restes humains en vu de leur rapatriement sur la zone. C'est une première de faire travailler des techniciens de la police nationale avec des personnels de la gendarmerie nationale. Nous avons toute confiance l'un envers l'autre. Il tient ma vie entre ses mains ! »