Réunion européenne contre le terrorisme djihadiste : Joëlle Milquet et Bernard Cazeneuve saluent des avancées décisives

5 juin 2014

Communiqué de presse conjoint de Mme Joëlle Milquet, ministre de l'Intérieur du Royaume de Belgique et de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur de la République Française du 05 juin 2014.


Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur de la République Française et Joëlle Milquet, ministre de l’Intérieur du Royaume de Belgique, saluent les avancées décisives obtenues lors de la 5ème rencontre du groupe des ministres de l’Intérieur des 9 Etats membres les plus touchés par la problématique du terrorisme djihadiste, que la France et la Belgique coprésident, en marge du Conseil JAI aujourd’hui à Luxembourg.

En effet, les propositions concrètes d’action que les ministres de l’Intérieur belge et français avaient préparées ensemble, en lien avec le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, ont été largement soutenues par les autres Etats membres invités.

L’accent a été mis sur la problématique du retour sur le sol européen des djihadistes.

Un groupe composé des représentants des Etats membres se réunira dans les 10 jours pour préciser techniquement les futures mesures concrètes et les procédures à mettre en œuvre entre les services de sécurité. Ces mesures seront décidées par les Etats membres concernés  lors d’une prochaine réunion qui aura lieu début juillet à Milan, à l’occasion de la réunion informelle du prochain Conseil JAI.

Les propositions portent notamment sur l’élaboration de pratiques communes concernant :

  • l’utilisation des données sur les passagers des lignes aériennes (PNR), notamment via l’utilisation d’indicateurs communs ;
  • les signalements au Système d’information Schengen, notamment en travaillant sur des critères communs ;
  • les contrôles aux frontières extérieures (y compris les ressortissants de l’Union européenne) ;
  • l’information réciproque et le suivi lorsque le retour d’une personne de Syrie est détecté, que ce soit grâce aux signalements Schengen ou aux données PNR ;
  • la transmission d’informations à Europol de manière à exploiter pleinement ses capacités d’analyse.

Par ailleurs, la mise sur pied d’une « Task force » européenne relative à la diffusion de  contre-discours face au radicalisme à portée violente, sur la base d’une proposition du Royaume-Uni, a été soutenue largement.

Enfin, des rencontres avec les principaux opérateurs Internet auront lieu dans le courant du mois de juin, pour permettre de définir, dans  un cadre nouveau, les possibilités de retrait immédiat des sites et messages diffusant la haine de l’autre ou l’encouragement au radicalisme à portée violente et au terrorisme.

Plusieurs autres mesures continueront à être prises en matière de prévention et de suivi, sur la base du travail permanent du groupe des Etats membres et de celui du coordinateur européen de lutte contre le terrorisme.

Tous ces pays sont, plus que jamais, unis, déterminés et mobilisés dans la lutte contre le terrorisme.