Accusations publiques contre les forces de l'ordre formulées par l'association Human Rights Watch

20 janvier 2015

Communiqué de presse de M. Bernard Cazeneuve du 20 janvier 2015


M. Bernard Cazeneuve, Ministre de l'Intérieur, regrette que l’association Human Rights Watch n’ait pas pris la peine de vérifier les allégations de violences policières dont elle fait état dans un document diffusé aujourd’hui. La gravité des accusations publiques contre les forces de l’ordre formulées dans ce document aurait dû conduire l’association à entendre les responsables de la police sur des faits précis ou à saisir les services compétents.

Les policiers et gendarmes sont en effet soumis au contrôle de l’autorité judiciaire, d’autorités administratives indépendantes, comme le défenseur des droits, l’inspection générale de la police qui dispose d’une plateforme dédiée, ou de la gendarmerie nationale. Toute plainte les concernant fait l’objet d’une enquête, qui peut donner lieu, en cas de faute avérée, à des sanctions. Le Ministre de l’Intérieur invite en conséquence l’association Human Rights Watch à saisir ces autorités des éléments tangibles qu’elle aurait pu recueillir afin que des enquêtes approfondies et impartiales puissent être menées sur ces faits.

Bernard Cazeneuve rappelle que les forces de l’ordre, à Calais comme ailleurs, effectuent leur mission difficile avec courage, dévouement et dans le respect des valeurs républicaines. En retour, elles méritent le respect de nos concitoyens.

Concernant la situation des migrants à Calais, également évoquée dans ce document, le Ministre de l’Intérieur tient à rappeler les efforts très importants consentis par l’Etat et l’Union Européenne pour faire face à l’afflux de migrants au cours de l’année 2014. Des maraudes régulières sont effectuées pour inciter les migrants à déposer une demande d’asile en France. Plus de 400 migrants présents à Calais ont depuis septembre sollicité l’asile en France et ont bénéficié d’un hébergement adapté sur tout le territoire national, généralement dans le mois qui a suivi l’enregistrement de leur demande. Leur demande d’asile a été examinée par l’OFPRA dans un délai moyen de 45 jours. A cette action indispensable pour permettre aux migrants de disposer d’une protection adaptée en France s’ajoute une prise en compte de la situation humanitaire, avec l’ouverture d’un accueil de jour, le Centre Jules Ferry, depuis le 15 janvier dernier qui offrira de meilleures conditions de vie aux migrants. Un accueil de nuit exceptionnel a été mis en place dans le cadre du plan grand froid et est ouvert et activé en fonction du nombre de migrants présents et de l’évolution des températures.

Face à l’urgence de la situation à Calais et à l’afflux de migrants souhaitant rejoindre le Royaume-Uni, le Gouvernement déploie des réponses globales et adaptées.